Madworld : l'ovni de la Wii MadWorld : dépaysement assuré

l'entrée dans l'émission deathwatch
L'entrée dans l'émission DeathWatch © Sega

Au premier regard, le joueur de Madworld est saisi par son aspect graphique. C'est d'autant plus étonnant qu'on est ici sur Wii, une console peu puissante. Difficile ici de seulement se rendre compte des limites techniques de la machine. Le jeu est en effet en trois couleurs : noir, blanc et rouge. Aucune nuance de gris. Et pourtant, une quantité incroyable de détails fourmillent. Madworld n'est pas seulement beau, il dérange : c'est un choc tant esthétique qu'artistique.
Outre ce sentiment, l'aspect graphique évoque clairement l'univers de la bande dessinée, celles de Frank Miller notamment, le créateur de Sin City. C'est important pour plonger directement dans un univers dur et décalé, et qui nous fait accepter avec un certain détachement l'extrême violence à laquelle le joueur est confronté.

Vous incarnez Jack, qui vient de se trouver un sponsor et qui intègre une émission de TV réalité du futur : DeathWatch. Le principe est simple : dans des zones urbaines parsemées de milliers de caméras, Jack se fraye un chemin, semant la mort de la façon la plus spectaculaire possible, sous les vociférations douteuses des commentateurs télé. Plus vous soignez la mise en scène de vos massacres, plus vous gagnez des points, plus l'audience monte et vous irez loin dans l'émission. Ce n'est pas sans rappeler The Running Man, le livre de Stephen King porté à l'écran.  

Evoquons la bande son, facteur d'ambiance déterminant. Les voix anglaises sont remarquables, les dialogues souvent drôles et percutants. Mais les commentateurs français tapent sur le système. On peut heureusement avoir le jeu dans son excellente version originale en changeant la langue de la Wii. La musique est très efficace, ainsi que les bruitages.