Terminator Renaissance : un jeu (post-)apocalyptique

Terminator Renaissance : un jeu (post-)apocalyptique Sortie de film à gros budget oblige, la déclinaison en jeu vidéo de ce dernier Terminator ne pouvait pas manquer d'apparaître à son tour. Les jeux à licence ne sont que trop rarement réussis : temps de développement record (moins d'un an), pressions de la production... Celui-ci fait-il exception ? Ben non.

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Sur PC, Xbox 360 et PS3 © Warner

Plutôt que de reprendre la trame narrative du film, ce jeu Terminator vous envoie quelques années avant, en 2016. On est bien dans les baskets futuristes de John Connor, mais avant qu'il ne devienne le symbole de la résistance. Il est alors simple troufion, mais déjà un héros. Il passe grosso modo son temps à contester les ordres de ses supérieurs pour s'affirmer lui, comme chef. Pour le reste, on se bat contre des machines en essayant d'aller sauver des gens, car "chaque vie est sacrée", ne cesse-t-il de répéter. Un scénario inspiré.

De l'action à la chaîne, comme à l'usine

On dirige John à la 3ème personne, accompagné de son charmant binôme, permettant le jeu en coopération (écran divisé). C'est un jeu de tir assez classique, puisqu'on passe son temps à dézinguer des machines. Le gameplay peut se résumer ainsi : on se met à couvert, on contourne le Terminator pour aller tirer sur le point faible de son armure, souvent dans le dos. Les scènes de progression à pied sont régulièrement entrecoupées de passages en véhicules, où, juché derrière une tourelle, on bénéficie d'une toute nouvelle puissance de feu.
On sent d'ailleurs en cette année 2016 que Skynet est encore en rodage, puisque l'intelligence artificielle des Terminators tourne souvent au niveau du robot ménager moyen. C'est donc assez répétitif, même si on ne s'ennuie pas vraiment. Les développeurs ont en effet trouvé la parade : une durée de vie excessivement courte : 5 heures, mais parce qu'on ne peut pas sauter les cinématiques et que les temps de chargement sont longs.

Los Angeles sous les bombes


C'est l'ambiance qui sauve un peu le jeu. La ville en ruine, les nuits noires et désertes qui s'animent soudainement du feu fourni d'une armée de robots en furie. La musique du film y ajoute également. Dommage que les graphismes soient tout juste corrects. L'aliasing, particulièrement, est très désagréable. Cela forme un effet d'escalier dans les décors. L'animation en revanche est meilleure, John Connor fait de très chouettes glissades d'un couvert à un autre.

Difficile donc de conseiller ce Terminator Renaissance. Souvent quelconque et répétitif, on ne s'ennuie pas pour la simple raison qu'il est trop court. Après, les fans de la série y trouveront tout de même certainement leur compte.

Développeur : GRIN
Editeur : Warner Bros Interactive
Sur PC (45 euros) Xbox 360 et PS3 (65 euros)

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On est à couvert, on contourne, on tue. © Warner