Dans la ville high-tech de demain Le traçage biométrique : pratique ou effrayant ?

la borne avec capteur photo à l'entrée du magasin
La borne avec capteur photo à l'entrée du magasin © Nec

Si en France, on a de sacrées réserves sur le fichage biométrique des gens (empreinte digitale, iris, forme du visage...), cela semble poser moins de problèmes au Japon. Deux inventions assez effrayantes y ont vu le jour.

On doit la première à Nec. C'est un gros appareil photo, qui capte le regard de toute personne entrant dans un magasin. Une solution logicielle intégrée permet de donner à l'enseigne des informations démographiques et statistiques précises sur ses clients : âge et sexe, et en fonction de ces données, quels rayons sont les plus visités et combien de temps le client y reste. L'outil est utile pour l'enseigne, mais également pour l'affichage publicitaire dans le centre commercial, puisque cela permet d'afficher la publicité en fonction du public présent. Voilà qui rappelle le film Minority Report ! 

Ce n'est pas une idée ou un prototype, puisqu'après deux années d'essai au centre commercial de Granduo à Tachikawa, Nec a mis son outil en vente pour 20 000 euros la borne.

Payer par empreinte digitale

On doit la seconde incursion dans la biométrie à Hitachi, qui a créé des distributeurs de nourriture à empreinte digitale. On ne paye pas sa cannette, on pose juste son doigt et on choisit ce que l'on veut. Le prix de la consommation étant directement prélevée sur le compte en banque ou, dans le cadre d'une entreprise, sur la fiche de paye. Car si Hitachi n'a pas encore commercialisé ses distributeurs, tous ses bureaux au Japon en sont équipés. Eh oui, ce qui veut dire que l'entreprise a sur fiches les empreintes digitales de tous ses employés.