Le premier micro-ordinateur fête ses 30 ans L'émergence des smartphones et des tablettes

En 2011, un processeur Intel Core i7 Sandy Bridge est capable de traiter 147 milliards d'opérations à la seconde. Il est infiniment plus puissant que le PC 5150 d'IBM sorti 30 ans plus tôt, et pourtant l'avenir du PC n'est pas écrit. Après plusieurs expériences récentes comme l'écran tactile ou l'affichage 3D qui n'ont pas encore connu une adoption massive, les usages ont tendance à stagner autour de l'utilisation d'Internet.

Or, dans ce domaine, d'autres terminaux commençent à faire de l'ombre au PC. Ce sont les tablettes tactiles, mais aussi les smartphones, ces téléphones évolués qui embarquent déjà des processeurs cadencés à 1 Ghz avec deux coeurs de calcul. Moins encombrant que les ordinateurs portables, ils sont en outre communicants (fonction téléphone), même si tous les usages ne sont pas pour le moment aussi confortables que sur un micro-ordinateur.

un ordinateur tactile sous windows 7.
Un ordinateur tactile sous Windows 7. © Microsoft

Autre interrogation pour l'avenir des PC, certains systèmes d'exploitation dédiés à un usage Internet commençent à émerger. Les premiers PC sous Chrome OS, le système d'exploitation de Google, vont être commercialisés dès cette année aux Etats-Unis dans un premier temps pour des PC de type netbook (à bas prix donc). Ils pourraient remettre en cause l'approche traditionnelle des systèmes Windows, jusqu'à présent non exclusivement centré sur l'Internet.

Enfin, l'évolution technologique commence à ralentir. Les scientifiques imaginent pour l'instant assez mal comment les industriels vont pouvoir franchir les prochaines étapes de la réduction de la taille des transistors. Ce composant, aujourd'hui essentiel dans la composition des micro-processeur, est gravé en 32 nanomètres, et bientôt en 22 nanomètres. Or, plus les transistors sont fins, plus on peut en mettre sur un processeur, et plus celui-ci peut réaliser de calculs à la seconde.

Les prouesses en miniaturisation des composants électroniques ont permis de passer de 134 000 transistors sur un seul processeur en 1982 à 1,1 milliard de transistors en 2010. Mais aujourd'hui sur une surface aussi petite, avoir une telle densité de transistors génère beaucoup de chaleur et de la dissipation thermique qui se traduit par une perte d'efficacité que les ingénieurs compensent difficilement. Plus on diminue cette taille, plus on se rapproche des limites de la physique.