Diplomatie : "On n'a plus le droit à l'erreur"

"Rama Yade - Faut-il débarquer Boris Boillon ?"

Boris Boillon a pour l'instant survécu au remaniement ministériel. "Dont acte", réagit Rama Yade. Mais elle estime que "si les manifestations [contre Boillon – NDLR] continuent, réclamant son départ, il faudra en tirer les conséquences". Puis, plus sévère : "On n'a plus le droit à l'erreur. [...] Tout ce qui affaiblit la politique étrangère doit être supprimé". Faut-il dans le même temps remettre en branle de secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme ? "Les Droits de l'homme n'ont pas besoin d'un support ministériel", répond l'ancienne titulaire du portefeuille qui souligne que même si elle avait été en poste au moment des révolutions arabes, elle n'aurait sans doute pas été écoutée. "Notre politique étrangère ne pourra plus uniquement se baser sur la real politique", conclut-elle, fustigeant, sans les citer, les tenants de cette "real politique" auxquels elle fût souvent confrontée.