Se mettre à son compte : quelle structure choisir Monter un projet ambitieux

Si vous avez de plus grandes ambitions, que vous avez besoin de fonds importants, que vous envisagez l'entrée immédiate ou futures de partenaires financiers et que vous anticipez la croissance de votre activité, alors il est indispensable de créer une société.

"Une société dispose d'un capital et d'une structure juridique, ce qui est rassurant", Valérie Weill

Les formalités sont un peu plus lourdes mais la structure sera bien plus adaptée. De plus, "certaines activité s'entendent mieux en société pour une question de crédibilité", estime Valérie Weill. Certes, le statut ne fait pas tout et une bonne présentation est primordiale, cependant, le format société est plus sécurisant aux yeux de certains partenaires. "L'entreprise individuelle donne l'impression de pouvoir disparaître du jour au lendemain alors qu'une société dispose d'un capital et d'une structure juridique, ce qui est rassurant", explique la spécialiste. Si l'on répond à des appels d'offres ou que l'on négocie des contrats d'une certaine taille, là encore, la société est plus adaptée. "A partir de 40 000 ou 50 000 euros sur un contrat, il faut pouvoir présenter des statuts", avertit Valérie Weill. Pour Alain Bosetti, au-dessus de 150 000 euros de chiffre d'affaires par an, on envisage également la société.

La société permet également de différencier les patrimoines personnel et professionnel et donc de limiter les pertes possibles au montant du capital investi. "Les tribunaux de commerce ne se retournent sur les biens personnels du créateur qu'en cas de faute de gestion avérée", précise Valérie Weill.

Salarié ou travailleur non salarié ?

Ce dernier cas n'est possible que pour un gérant minoritaire ou égalitaire dans une SARL, le PDG d'une SA ou SAS. Selon la situation personnelle et les résultats de l'entreprise, on choisira l'un ou l'autre. En statut salarié, on peut venir déduire les charges de personnels de ses résultats, d'où une économie d'impôt potentielle. En revanche, il faudra déclarer ces revenus à l'impôt sur le revenu. Les dividendes éventuels seront, eux, imposés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers. Sous le régime du travailleur non salarié, l'ensemble de vos revenus sont imposés au régime des BIC. Les revenus du conjoint doivent être pris en compte dans le calcul afin de choisir la solution la plus satisfaisante. Enfin, les travailleurs non salariés paient moins de cotisations sociales, pour une protection également moindre.


SARL ou SAS ?

Comment choisir entre société à responsabilité limitée et société anonyme simplifiée, les deux formules les plus adaptées à une création ? Il y a encore peu de temps, le critère principal de décision résidait dans le capital nécessaire pour constituer une SAS, 37 000 euros. Au 1er janvier 2009, cette obligation disparaît et fait ainsi de la SAS une vraie concurrente de la SARL. La SAS est réservée aux projets à fort potentiel de développement, en vue de l'entrée d'investisseurs à moyen terme. La cession des parts est en effet plus facile que dans le cas d'une SARL et elle se transforme aisément en SA.