Réussir un changement : les 7 pièges à éviter Ecueil n°3 : Anticiper la résistance... et ainsi la susciter

Une bonne manière de vaincre les résistances au changement est encore de ne pas les générer. Un dirigeant ou un manager persuadé que tel collaborateur ou tel service va être l'élément perturbateur du bon déroulement de la restructuration va adopter un comportement de méfiance et de fermeture au dialogue qui aura toutes les chances d'aboutir à de véritables résistances.

"Moins on croit un collaborateur capable de changer, moins il a effectivement de chances d'évoluer" Christine Marsan

Une prédiction auto-réalisatrice qu'a souvent rencontrée Christophe Faurie. "Je me souviens d'une entreprise essentiellement composée d'ingénieurs dans laquelle s'est un jour créée une section CGT. Le dirigeant s'est tout de suite préparé à un conflit 'à la SNCF' et s'est comporté en conséquence. Pourtant, ce que voulaient en fait les salariés, c'était un travail plus intéressant, quitte à en faire plus. Et ils s'étaient simplement dit qu'ils se feraient mieux entendre avec un syndicat comme la CGT."

Anticiper la résistance, c'est également croire un collaborateur incapable de changer. "A force de penser ainsi, le manager n'essaie même pas de l'accompagner dans une évolution... et le collaborateur n'évolue effectivement pas", précise Christine Marsan. Le défi ? Balayer ces a priori sur les personnes avant de s'atteler à la tâche de changer une organisation humaine. Croire certaines personnes incapables d'évoluer peut être aussi destructeur que leur demander d'évoluer sans les accompagner dans ce changement.