Réussir un changement : les 7 pièges à éviter Ecueil n°5 : Etre avare en matière de communication

Par eaux troubles plus encore qu'en temps normal, se taire dans l'entreprise, c'est pour le dirigeant donner libre cours aux bruits de couloirs. Or bien souvent, l'imagination des gens est plus pessimiste que ne le réclame la réalité. Pas de secret, pour obtenir l'adhésion de tous, il faut commencer par parler, par indiquer le sens de ce changement, sa raison d'être, ses conséquences, ce qu'il va demander comme efforts, ce qu'il va permettre comme avancées.

"La place du dirigeant n'est pas obligatoirement en première ligne" Christophe Faurie

Bien entendu, contraint par la confidentialité de certaines réorganisations, on ne peut pas toujours en dire autant que ce que voudraient les salariés. Un peu de pédagogie est alors nécessaire en amont. "La direction doit expliquer, par exemple à l'occasion du séminaire annuel ou des vœux, ce à quoi elle est tenue en terme de communication et notamment ce qu'elle ne peut pas communiquer", suggère Christine Marsan.

Mais si les mots sont importants, leur cohérence avec l'ensemble de l'action l'est tout autant. Pour sonner juste, il faut parfois laisser le micro à une personne plus adaptée. "La place du dirigeant n'est pas obligatoirement en première ligne. Il n'a d'ailleurs pas toujours la confiance de l'opinion, assure Christophe Faurie. Il y gagnera à trouver un collaborateur meneur d'hommes, convaincu par le changement et disposant de la poigne nécessaire pour faire bouger les choses." Une sorte d'électron libre qui sait passer de service en service pour répandre la bonne parole en somme.