"Rework : réussir autrement" ou comment réinventer le management d'entreprise Le financement externe n'est pas le plan B, mais le plan Z

Les fondateurs de 36signals considèrent le recours à un financement externe comme l'aliénation à une autorité dont les intérêts divergent des vôtres. Emprunter de l'argent revient selon eux à perdre le contrôle de sa propre entreprise.

« "D'où viendra la mise de fonds initiale ?" Voilà probablement une des premières questions que vous vous poserez. Trop souvent, on croit que la réponse réside dans le financement externe. Si vous ouvrez un restaurant ou une manufacture, il se peut en effet que vous ayez besoin d'investisseurs. (...)

Si vous lancez une entreprise de services, évitez le financement externe. D'ailleurs, peu importe le type d'entreprise, passez-vous en autant que possible. Dépenser l'argent d'autrui peut sembler sensationnel, mais c'est un piège, et pour plusieurs raisons.

Vous renoncez à être seul maître à bord. Si vous recourez à un financement externe, vous devrez répondre de vos actes. Tout ira bien au début, tant que tout le monde sera d'accord. Mais que se passera-t-il ensuite ? Fondez-vous votre entreprise pour recevoir les ordres d'autrui ? Acceptez un financement externe, et c'est ce qui va finir par vous arriver.

"Quand les créanciers ne pensent qu'à toucher "leur dû", les objectifs de qualité et de durabilité de l'entreprise ne font pas le poids."

Encaisser devient plus important que de bâtir une entreprise saine et durable. Les investisseurs veulent récupérer leur argent et vite (habituellement en trois à cinq ans). Malheureusement, quand les créanciers ne pensent qu'à toucher "leur dû", les objectifs de qualité et de durabilité de l'entreprise ne font pas le poids. (...)

Vous faites probablement une mauvaise affaire. Lorsque vous démarrez, vous n'avez aucun moyen financier. Il ne pourrait y avoir pire moment pour se livrer à quelque transaction financière que ce soit. »

Editions Maxima - Laurent du Mesnil