Manager les passionnés Une soif de reconnaissance

Encore plus que les autres, les passionnés ont besoin d'une forte dose de reconnaissance en échange de leur implication. Il est crucial de leur montrer que l'on a conscience de leur motivation car, comme le rappelle Anne Dousset, "plus on s'est investi, plus la déception apparaît comme un couteau planté dans le dos." 

"L'augmentation du salarié ne vient pas en premier mais en complément de la reconnaissance de son manager"

Cela n'est pas nécessairement en monnaie sonnante et trébuchante, sous peine de déstabiliser l'équipe si l'écart est trop important, et parce que cela risquerait de conduire à une dangereuse inflation. "L'augmentation du salarié ne vient pas en premier mais en complément de la reconnaissance de son manager", recommande Anne Dousset. De petits signes de reconnaissance au quotidien, des 'merci' et des 'bravo' à droite et à gauche lorsqu'un client a été fidélisé, qu'un dossier a été rendu en avance ou qu'une nouvelle idée est soumise. "Il suffit de prendre l'habitude de s'arrêter lorsqu'on passe devant son bureau pour dire quelques mots", explique la consultante. Gardez à l'esprit qu'on a toujours l'impression de donner plus que l'autre a le sentiment de recevoir. Ne pas hésiter, donc, à se forcer un peu. Il s'agit de lui montrer que l'on valorise le travail accompli à sa juste valeur, avec ce qu'il peut avoir d'exceptionnel. "Le passionné a encore plus besoin de se réaliser que les autres, explique la consultante.

Soyez attentif car si le passionné ne se sent pas reconnu à sa juste valeur, il risque de chercher satisfaction ailleurs. Par exemple directement auprès d'un client interne ou de son N+2. "C'est une situation malsaine car il va se faire bien voir de sa hiérarchie et se couper de sa base et de son équipe", analyse Anne Dousset.