Poser les bonnes questions et obtenir des réponses Typologie des questions difficiles

Certaines questions sont d'un emploi délicat, voire négatif, bien qu'elles puissent être utiles. Il faut de toute manière les identifier pour pouvoir y faire face.

certaines questions conviennent parfaitement à des situations de négociation
Certaines questions conviennent parfaitement à des situations de négociation © Endostock - Fotolia

 Les questions suggestives. Elles empoisonnent et polluent la conversation car elles influencent la réponse. Elles s'appuient sur des tournures interrogatives du type "Ne pensez-vous pas ?". Cela revient à faire les questions et les réponses : "Qu'est-ce qui vous gène, c'est le prix ?", "Pas de questions ?". On empiète chez l'autre, on pense à sa place, sans chercher à le comprendre. "C'est souvent ce qui se passe du côté des recruteurs, observe Lionel Bellenger. La fiabilité de la réponse est mise en cause. Ces questions sont d'une grande maladresse."


 Les questions pièges. Elles servent à déstabiliser, mettre en difficulté, provoquer, faire douter les personnes trop sûres d'elles. "C'est André Malraux qui disait que les questions peuvent être des revolvers", cite l'expert. Leur finalité est perverse, mais elles sont régulièrement utilisées par les recruteurs, les acheteurs professionnels, la police judiciaire... Elles dénigrent, prêchent le faux pour connaître le vrai à l'image de l'exemple suivant :

"- Il faisait beau à Lyon dimanche dernier ?"

"- Non, il pleuvait."

"- Qu'est-ce que vous faisiez là-bas ?"

Il ne faut pas en faire une pratique systématique mais ces questions trouvent leur utilité dans certaines situations comme dans un entretien de recrutement ou en situation de négociation.