Management : ce que les femmes peuvent apprendre aux hommes... et vice versa Le travail en équipe

En termes d'ouverture d'esprit, de curiosité intellectuelle et d'abstraction, en revanche, ce que le cabinet Hudson appelle "openess", ce sont les femmes cadres qui possèdent un plus sur les hommes. Cette notion implique que les femmes cadres arrivent plus aisément à s'ouvrir à une panoplie d'opinions, à être à l'écoute, à partager, ce qui est au cœur du style de management participatif. "Elles acceptent très bien que leurs collaborateurs puissent avoir de meilleures idées qu'elles-mêmes. Et sans cette grande ouverture d'esprit, le style de management est plus orienté vers le contrôle et vers une prise de décision unilatérale", indique Etienne Van Keer.

Une opinion que partage Avivah Wittenberg-Cox, précisant que le style de management masculin implique justement plus de rapports de hiérarchie. Cela vient également du fait que la notion de pouvoir ne se définit pas dans les mêmes termes pour les hommes et pour les femmes. Pour Lois Frankel, auteur du livre Ces filles sympas qui sabotent leur carrière, il faut savoir que pour une femme le pouvoir consiste moins à exercer un contrôle sur autrui qu'à prendre en main et diriger sa propre vie.

Dans un contexte où les niveaux de hiérarchie tendent à se réduire et où le travail collaboratif devient le mot d'ordre, ce style de management plus féminin sera à l'avenir à privilégier. " Les générations plus jeunes, celles que l'on appelle X et Y, indiquent leur besoin d'un style de leadership qui leur laisse plus d'autonomie, qui soit plus respectueux de la personne. Ces jeunes attendent un style différent de celui que l'on connaît dans les sociétés plus classiques" précise Etienne Van Keer. D'où l'importance d'une réelle mixité en entreprise pour faire émerger un nouveau style de leadership.

 Ce que les femmes peuvent apprendre aux hommes

Si les femmes cadres ont pu apprendre à améliorer leur leadership, les hommes ont tout intérêt à se familiariser avec ces valeurs portées par les femmes, basées sur la sollicitation et le partage d'idées, le moindre recours au pouvoir dans les rapports.