Se préoccuper de sa retraite autrement, c'est possible ?

La retraite peut-être longue, qu’on la prenne à 60, 62, 65 ou 67 ans ! S’en préoccuper, ce n’est pas uniquement regarder son aspect financier, qui est clé, mais c’est aussi réfléchir sur ce qu’on y fera. Il faut y penser tout autant.

Dans l’Union Européenne, la proportion des personnes âgées de plus de 80 ans devrait doubler d’ici 2050, et celles qui sont âgées de 60 à 79 ans représentent un quart de la population totale aujourd’hui.  

Il y a des gens qui n’ont pas envie d’arrêter de travailler… D’autres affronteront la retraite dans l’urgence (rupture due au milieu de travail, à la santé, …). D’autres vivront très mal cette période (dépression, problèmes graves de santé, mésentente dans le couple…). D’autres enfin se retrouveront seuls, sans projet, sans identité, dans un scenario où tout est désespérément vide.
Dans beaucoup de cas, les projets ne seront pas au rendez-vous au moment de la transition ! 

Construisons notre projet de retraite avant de l’entamer. 

A chacun sa retraite ! 2e vie active pour certains, nouvelle donne pour d’autres, ou l’entre-deux, en fonction notamment des moyens financiers disponibles, le contenu de la retraite doit être une construction personnalisée, pour en faire un choix, pas une fatalité. Cela se bâtit !
Que vais-je faire quand je serai à la retraite? Avec qui ? Selon quel calendrier ? Comment je m’organise ? Suis-je  bien équipé(e) ? Il faut choisir son ou ses projets, les construire et en tester la validité. 

Partageons notre futur avec les autres. 

La retraite n’est pas un sport individuel. On ne gagne pas tout seul dans un parcours qui peut être si long… Il faut vouloir et savoir jouer collectif, pour ne pas être seul face à soi-même, spectateur de sa retraite pendant 10,15, 20 ou 30 ans… Impliquons ceux qui vivront la retraite avec nous ou autour de nous.
Il faut prévoir, consulter, impliquer le cercle des proches, des amis et des relations qui permettront de préparer et de mener notre projet de retraite à bien, pour soi et pour les autres…  Le rôle du conjoint est clé dans cette démarche (regardons l’évolution des statistiques de divorce après 30 ans de mariage si nous n’en sommes pas convaincus !). 

Réussissons notre sortie. 

Bien vivre la fin de sa vie active, savoir décélérer, fêter le passage à une nouvelle vie, organiser aussi bien que possible la transition, en assurant sa succession, quand on en a la possibilité… Tout cela permet d’éviter le syndrome du « partir, c’est mourir un peu », et de puiser dans le sentiment d’avoir bien fait les choses, une satisfaction profonde et durable, tout au long de sa retraite.
Il y a une fenêtre pour faire tout cela dans les meilleures conditions. Les trois derniers mois de la vie active doivent permettre, si on les utilise bien, de mettre toutes les chances de son côté … Dans ces trois mois, l’objectif est de finaliser son plan d’action, de réunir les ingrédients nécessaires pour que cela marche et de réussir sa sortie. Autant de points sur lesquels revenir, pour préparersa retraite, pour soi, pour ses parents, pour son conjoint, autrement…  

Un nouveau départ en quelque sorte.