Retraite : comment intégrer la dimension associative dans son projet ?
Aide humanitaire ou sociale, culture, formation, sport… Chacun peut souhaiter programmer dans sa vie de retraité(e) un temps de disponibilité gratuit pour les autres. Il convient, étant encore en activité, d'identifier tôt les compétences que l'on pourrait mettre au service de la communauté.
S’interroger assez tôt sur sa contributionL’approche du monde
associatif pendant la vie active, permet de valoriser ses
responsabilités, ses compétences et son
expérience professionnelles, beaucoup
mieux qu’on ne peut le faire quand on s’est arrêté de travailler. Cette contribution une fois mise en œuvre,
alors qu’on est encore actif, pourra ensuite se prolonger tout naturellement pendant
la retraite.
De façon générale, toutes les activités qu’on aura développées
pendant des années, avant d’entamer la retraite, seront d’autant plus faciles à
intégrer dans les projets qu’on souhaite conduire dans cette nouvelle tranche
de vie.
Apporter des
compétences utiles
J’ai pu constater, lorsque j’ai assuré la présidence de
l’Association des anciens de Sciences Po pendant six ans, combien nous manquions,
en soutien de nos permanents et de nos bénévoles, de compétences qui auraient
pu nous venir de retraités par ailleurs adhérents, soucieux de partager leur
expérience professionnelle en milieu associatif: ressources humaines, finance, informatique, réseaux, communication
écrite...
A chaque fois que nous avons pu y accéder, dans un cadre où
l’expertise était au rendez-vous, cela a été un bénéfice exceptionnel, pour
l’association, pour ses adhérents et pour les intéressés. Dans ce cadre, beaucoup de « jeunes »
retraités ont pu apporter des conseils précieux
aux jeunes générations, en les faisant profiter de leur expérience
professionnelle.
Dans le domaine humanitaire, j’ai eu le plaisir et l’honneur
de partager, pendant une vingtaine d’années, l’activité de l’association
Astrée, qui accompagne de nombreuses personnes en situation difficile, dans
toute la France. Le rôle des bénévoles retraités y est irremplaçable, tant du point de vue de
la « raison sociale » (accompagnement
de gens qui ont besoin de soutien à un moment difficile de leur vie) que du
fonctionnement (encadrement de
l’activité générale, notamment en termes administratifs).
Avoir conscience des contraintes
de son engagement
Mais l’intervention dans le monde associatif a ses
contraintes qu’il ne faut pas ignorer, lorsqu’on souhaite être totalement
responsable dans son engagement personnel.
Je voudrai partager ici deux conseils, que je tire notamment de mon
expérience de management dans le monde associatif:
- Il faut essayer de quantifier sa contribution et
vérifier ce à quoi on s’engage, pour
pouvoir être efficace et mener à bien ses missions. Beaucoup de bénévoles ont pu
être surpris d’avoir passé beaucoup plus de temps que prévu dans leurs
activités associatives, faute d’une bonne estimation lors de leur engagement
initial;
- Il faut admettre que la responsabilité ne se gère pas au sein des associations comme en
entreprise ; il est, par certains côtés, plus difficile d’animer l’action de bénévoles,
qui travaillent si souvent sans contrepartie, que de travailler avec des
salariés.
Vous pouvez dialoguer avec Jean-Emmanuel Combes sur son blog «pourquevotreretraitesoitunsucces.fr »