15 attitudes qu'il vous faut adopter pour ne plus subir

Comme le dit si bien Eleanor Roosevelt, « personne ne peut vous insulter à moins que vous lui en donniez l’autorisation ». Si vous êtes souvent trop affecté par ce que les autres vous font, voyez à travers cette chronique comment vous pouvez faire face autrement et produire à chaque fois les résultats inhérents à votre potentiel.

1. Ils vous mentent et vous le savez (vous pouvez vous tromper)

La plupart des clients que je rencontre disent qu’ils préfèrent ne pas savoir qu’un partenaire ou interlocuteur leur a toujours menti et que ce n’est pas bon pour leur équilibre personnel. Nous sommes ainsi faits, nous les humains, nous préférons ne pas vivre la douleur maintenant et une fois pour toutes. Pire, une fois que nous comprenons que l’interlocuteur a (toujours) insulté notre intelligence, nous sommes frustrés et lui en voulons à mort. Il n’est pas possible de garder le contrôle de la situation en réagissant de la sorte. Changez de perspective. Maintenant que vous savez qu’il vous a toujours menti, cherchez à découvrir la vérité et à l’utiliser à profit si vous en avez besoin. Si vous êtes toujours frustré, souriez et dites-vous : « Le pauvre, il ne sait pas que j’allais finir par savoir…Il croyait avoir pris toutes les dispositions ». S’il est en face de vous et que vous savez qu’il vous ment, souriez en vous et dites : « Le pauvre, il ne sait pas que je sais qu’il ment. Mais qu’est-ce qu’il est ignorant ! ».

2. Ils commettent une faute technique

Les fautes techniques constituent des écarts de performances qui ne sont que la conséquence d’un écart de compétences (qualitative ou quantitative) d’un collaborateur ou enfant. Vous ne pouvez pas vous permettre de lui en vouloir parce que c’est vous son superviseur qui devez assurer la responsabilité de sa performance en lui créant les conditions de l’excellence à travers la formation, le coaching et la connectivité ainsi que toutes les autres conditions classiques. Vous avez ici l’opportunité de l’aider à apprendre. Mais si vous préférez lui en vouloir ou de le punir, vous perdez votre temps parce qu’on ne peut punir un ignorant surtout s’il ne sait pas ce qu’il a fait de mal (par manque de compétence). Alors profitez des erreurs de vos collaborateurs/disciples ou enfant pour compenser leurs écarts de compétences afin de compenser les écarts de performance car Coût de l’erreur = coût de la formation. Soit vous formez vos collaborateurs/collègues et vous économisez les coûts des erreurs ou vous supportez les coûts de l’erreur et les gens en profitent pour apprendre. Voici la réponse que Thomas Watson, fondateur de IBM, a donnée à un cadre qui avait commis une erreur leur ayant coûté 10 millions de dollars et pensait que Watson allait le licencier : « Vous virer ? Vous êtes fou ? Vous venez de nous coûter 10 millions de dollars en formation et vous pensez que je vais vous virer ? ». Bonne perspective !

3. Ils ont oublié le détail le plus important

Ceci arrive lorsque les gens sont plus concentrés à bien faire les choses plutôt qu’à faire la bonne chose. Et ceci est à la base de toutes les contreperformances dans nos entreprises et dans nos vies. C’est toujours inefficace de bien faire la mauvaise chose. Nous ne savons pas spontanément nous arrêter pour nous demander : « Quelle est la chose  la plus importante à faire ». Ceci nous arrive souvent à nous tous. Voyons, si un collaborateur ou partenaire oublie le détail le plus important qui donc était supposé insister pour qu’il n’oublie pas le détail le plus important ? Drucker a raison. La responsabilité de la performance n’incombe pas à l’employé mais au manager. C’est difficile à comprendre mais suffisant pour ne pas s’énerver lorsque cela arrive ; et surtout prendre les dispositions pour que les gens ait à chaque fois le détail le plus important à l’esprit – plutôt que de leur en vouloir.

4. Ils vous attaquent directement

Lorsque les gens vous attaquent directement alors que vous venez d’émettre un avis ou de faire une présentation, c’est parce qu’ils sont techniquement limités qu’ils préfèrent prendre le raccourci de la déstabilisation de l’auteur de l’inspiration pour le rendre incapable d’être inspiré à nouveau. Le but de la manœuvre de celui qui vous attaque directement c’est de vous faire perdre votre équilibre émotionnel et intellectuel. Pourquoi allez-vous laisser son plan se réaliser ? Pourquoi allez-vous laisser ce qui passe dans sa tête impacter ce qui va se passer en vous ? Ignorez-le et passez à autre chose autrement dites-lui et murmurant en vous : « Donc, vous pensez qu’en m’attaquant vous allez réussir à me déstabiliser ? ». Regardez-lui droit dans les yeux, baissez la tête et souriez en vous.

5. Ils font un scandale

Il n’y a rien de scandaleux. Il n’y a que des manœuvres pour obtenir l’attention des insensibles. Quand les syndicalistes sortent les uns après les autres d’une négociation avec la Direction Générale ou le gouvernement : « Les gars, on sort d’ici. Ces gens n’ont aucune idée de jusqu’où nous pouvons aller pour faire respecter nos droits », c’est qu’ils  veulent toucher leur sensibilité. Quand la direction générale et le gouvernement savent tenir bon comme en Afrique du Sud jusqu’à menacer les grévistes de licenciement, c’est toujours pour toucher la sensibilité des travailleurs à leur tour.  Alors si votre interlocuteur fait un scandale, ne vous laissez pas frustré en disant : « Mais là vous exagérez ! ». Non ce n’est pas la peine, il vient de vous avoir. Ne vous en prenez pas à lui. Il voulait attirer votre attention et il l’a eue. Votre épouse va disjoncter le compteur parce que vous jouez sur votre console depuis 8 heures de temps ? Ne vous énervez pas. Elle veut avoir votre attention.

6. Ils déplacent le débat

Lorsque votre interlocuteur ou vos interlocuteurs déplacent le débat, c’est une bonne nouvelle pour vous. Là aussi, point besoin de penser qu’ils font montre d’un stratagème visant à vous déstabiliser. Vous n’avez pas besoin de faire des efforts pour les ramener au sujet principal. Le débat à ce niveau est clos. En effet, c’est parce qu’ils n’ont plus d’argument sur le sujet principal. Il leur faut un peu de dilatoire pour retrouver le sens de leur amour propre. Vous avez gagné. Vous n’avez pas besoin de les assommer. Jouez le jeu et parlez du nouveau sujet rapidement sans argument et donnez l’impression que sur celui-là ils ont gagné. Faites la synthèse du nouveau sujet et ensuite celui du sujet principal…Vous êtes d’accord.

7. Ils sont en retard (comme d’habitude)

J’ai rédigé cette chronique dans la salle d’attente d’une cliente qui m’a envoyé un SMS pour remettre à 9h30 un rendez-vous prévu pour 9h. J’avais tous les droits de m’énerver mais j’ai réfléchi et j’ai été inspiré pour écrire cet article. J’ai transformé ce blocage en opportunité et je sais que ça va impacter des centaines de milliers de personnes. Elle était en retard comme d’habitude. J’avais un plan B : je pouvais lire un livre, relire mes objectifs, répétez mes affirmations, effectuer des appels, écrire un article, terminer un rapport, écrire une page d’un de mes livres, sourire à la vie, faire mes exercices de respiration… Autant d’opportunités…

Ayez toujours un plan B lorsque vous avez un rendez-vous… Pardon, ne gaspillez pas votre énergie à vous en prendre au retardataire, utilisez-la à profit. Je reconnais que lorsque vous avez un évènement important et que l’homme clé s’amène en retard, cela plus être catastrophique. Mais justement, c’est parce que vous avez fait de lui l’homme ou la femme clé sans un plan B. Ne vous laissez pas coincé, ayez toujours une alternative afin qu’aucune minute de votre vie ne soit gaspillée.

8. Ils vous font perdre du temps

Rappelez-vous, personne ne peut vous faire perdre du temps à moins que vous lui en donniez l’autorisation. Il existe un principe important en gestion du temps et il se trouve derrière la question suivante: « Qui établit mon emploi du temps? ». Vous ne pouvez  pas vous permettre de laisser une autre personne définir votre emploi du temps, autrement il vous en fera perdre une bonne partie. Dans ce cas, prenez votre mal en patience, laissez-le vous faire perdre votre temps pour cette dernière fois. La prochaine fois, prenez le contrôle de votre emploi du temps. Vos collègues vous font perdre du temps au déjeuner ? Quand ça commence, retirez-vous et passez vos appels en retard sur le balcon… Votre partenaire oublie que vous avez des choses à faire ? Répétez vos affirmations au lieu de vous énerver, anticiper sur la prochaine tâche sur votre liste, le temps qu’il ou elle soit prêt. Ne dites plus que vous n’avez pas le contrôle. Si c’est le cas, reprenez le contrôle. Quoi donc ?

9. Ils avancent des alibis pour ne pas vous aider

Au fond, il ne veut pas vous aider. Même si la raison qu’il invoque maintenant n’existe plus, il aura un autre alibi. Ne lui en voulez pas. Pourquoi en vouloir à quelqu’un qui ne veut pas vous aider ? En effet quand les gens vous aident, vous devenez redevable. Si quelqu’un refuse de vous aider, ne lui en voulez pas. Il vient de vous rendre service. Il vient de vous rappeler que vous devez soit travailler plus pour mériter son soutien ou soit trouver une autre aide ou vous débrouiller vous-mêmes. Rappelez-vous : la dernière fois qu’on a refusé de vous aider, vous avez réussi à vous débrouiller brillamment avec ce que vous avez pu obtenir ? Non ?

10. Vu les intérêts en jeu, ils vous ont dû vous écarter

Oui ça fait très mal. Et il est facile de lui en vouloir.  Mais s’il vous a écarté, c’est qu’il n’a pas besoin de vous pour la suite. Un ami m’a confié que c’est pour cela qu’il ne livre pas tout à un partenaire malin, « lorsqu’il a tout ce qu’il a, il vous écarte ». Je ne suis pas de son avis parce que si vous ne donnez pas toute l’information requise, ils ne sauront jamais de quoi vous êtes capable. Si vous livrez tout ce qu’il croyait être toute l’information, ils vous feront recours lorsqu’ils seront coincés. Que pensez-vous que les partenaires de Steve Jobs croyaient lorsqu’ils l’avaient renvoyé ? Qu’ils n’auront pas besoin de lui pour la suite ? Et pourtant ! Ne leur en voulez pas. Continuez de percuter et d’exceller. Ils finiront par dire : « Il nous faut… »

11. Il est votre proche ami et ils passent son temps à parler mal de vous en votre absence

Maintenant que vous le savez vous n’avez pas à lui en vouloir. Et la meilleure nouvelle, c’est que vous savez désormais à qui vous avez faire. Sans représailles, voyez ce que vous pouvez encore gagner avec lui et continuez de le gagner mais une chose est sûre, vous savez désormais ce que vous ne devez plus lui confier ni partager avec lui. Si vous pouvez l’aider à arrêter de le faire, tant mieux. Mais vous n’avez pas à être gêné. C’est lui devrait être gêné. Vous n’avez pas à lui en vouloir, peut-être qu’il agissait par ignorance ou qu’il ne savait pas que vous allez finir par l’apprendre. Là aussi, souriez !

12. Ils vous trahissent

C’est la faiblesse humaine la plus historiquement connue et la plus universellement partagée. John Adam et Thomas Jefferson étaient les meilleurs amis avant d’avoir des intérêts politiques divergents après les mandats de Georges Washington aux Etats-Unis. Ils étaient devenus les pires ennemis à cause du pouvoir. Quelques années plus tard, ils se sont réconciliés. Quand on demanda à John Adam comment il peut réussir à pardonner à celui qui lui aura fait autant de mal, Il répondit : « Je ne crois pas que M. Jefferson m’ait jamais haï. Au contraire, je pense qu’il a toujours eu de l’amitié pour moi… Un jour, il a alors fait tout ce qu’il pouvait pour me renverser. Mais si je devais lui chercher querelle pour cela, je devrais me quereller avec tous les hommes que j’ai rencontrés au cours de ma vie. C’est la nature humaine… Je pardonne à tous mes ennemis et j’espère qu’ils trouveront le pardon au ciel. M. Jefferson et moi avons vieilli et nous sommes retirés des affaires publiques. Nous avons donc renoué notre ancienne amitié dans les mêmes termes». Lorsqu’un homme nous trahit, je crois avoir fini avec nous. Au cas où nous ne sommes pas fini, autant l’aider à revenir à de meilleures intentions.

13. Ils émettent un avis contraire au vôtre

On peut parfaitement cohabiter et collaborer efficacement en ayant des points de vue divergents. Ceux qui sont avec vous n’ont pas besoin d’avoir les mêmes points de vue que vous autrement, ils n’auraient plus du tout de point eux-mêmes – ce qui est dangereux parce l’unidirectionnel réduit le cercle ouvert des possibilités en une ligne droite.  Si vous laissez cela se produire, vous préparez les planches de l’hypocrite – les gens n’ont qu’à s’aligner à chaque fois sur ce que vous pensez et éprouvez et le tour est joué. Vous devriez remercier et bénir quiconque émet un avis contraire au vôtre parce qu’il vous donne l’opportunité de voir la question sous un autre angle, le bon angle peut-être et d’élargir votre perspective. C’est d’ailleurs un service qu’il vous rend parce qu’en effet, un leader ou un partenaire qui n’admet pas la contraire fonce tout droit dans un mur qu’il ne voit pas et que ceux qui n’arrivent pas à le contester se disent qu’il doit être entrain de voir. Les meilleurs leaders savent laisser place à la contestation, ils donnent à leurs collaborateurs « le droit de ne pas avancer » lorsqu’ils ne sont pas d’accord ou ne croient pas en leur point de vue.

14. Ils sont différents de vous

Ici également, c’est une question de perspective. Comme vous le savez, il y a certaines personnes qui voient constamment les oppositions alors que d’autres voient constamment les similitudes. Certains voient le verre à moitié plein et d’autres le voient à moitié vide. Qu’à cela ne tienne. Si vous pensez que vous être venus d’origines différentes et que votre interlocuteur pense que vous êtes là pour le même objectif, quoi donc ? Vous n’êtes surtout pas dans la même perspective. Vous voyez justement les différences et lui les similitudes. La question est de savoir pourquoi ne pas vous concentrer sur ce que vous pouvez faire ensemble au lieu de chercher la raison pour laquelle c’est une surprise que vous soyez ensemble.

15. Ils doivent vous quitter pour des raisons personnelles

Comme le dit John C. Maxwell, lorsque nous entrons en relation avec les autres, nous espérons que la relation dure toute une éternité. Nous espérons à un moment donné de la relation avoir investi tout ce qu’il faut investir au point où nous devrions être la préférence des gens de sorte que s’ils devraient décider de faire quoi que ce soit pour des raisons personnelles, ce devrait être en notre faveur.  Et nous devrions avoir raison mais les gens ont toujours d’autres raisons que nous ne ignorons trop souvent, ils ont des aspirations que nous n’avions jamais voulu comprendre ni entendre. Ils ont hésité pendant longtemps avant de décider de partir. Parfois c’est la mauvaise décision.
Parfois c’est la meilleure décision. Et si nous avons une chose à faire, c’est de nous assurer que la séparation se fasse en de bons termes. On n’a pas besoin de représailles pour ça sachant que les meilleures séparations renforcent souvent les grandes amitiés. Si vous êtes entrepreneurs ou leaders, il faudra comprendre que tous ceux qui ont débuté l’aventure avec  vous ne la poursuivront pas forcément et ce ne sera pas parce qu’ils ne vous aiment pas.