A quoi bon se former après 50 ans ?

Les employeurs sont réticents à investir dans la formation de leurs salariés seniors. Et de nombreux salariés, passés la cinquantaine s'imaginent mieux, avec leur expérience, dans la peau de l'enseignant que dans celle de l'élève. De nos jours, s'arrêter d'apprendre est un suicide professionnel.

La théorisation, la recherche font partie des souhaits de nombreux cadres expérimentés. Avec autant de vécu sur le terrain, comment ne pas avoir envie de prendre du recul pour analyser, mieux comprendre et éventuellement transmettre ?

Ce rêve n'est pas si compliqué à réaliser

Il peut se concrétiser assez simplement, dans le cadre de partenariats individuels ou mieux encore par l'intermédiaire de l'entreprise, avec un centre de recherche universitaire.
Pas la peine de rêver à la recherche fondamentale réservée, et c’est bien compréhensible, aux débutants qui viennent de terminer leurs études et sont donc au fait des dernières technologies.
Par contre, dans les laboratoires de recherche appliquée aux sciences humaines, aux sciences économiques, aux méthodes industrielles, très liées aux métiers de l’entreprise, il est possible de trouver sa place.

Vous n’obtiendrez pas le prix Nobel, bien sûr, mais ce n'est pas le but

Par contre, vous apporterez votre savoir-faire terrain aux équipes de chercheurs, qui en échange, seront très heureuses de vous faire partager leurs sujets de recherche, vous faire intervenir auprès de leurs élèves et pourquoi pas, vous proposer la réalisation d’une thèse !
Vous pouvez également en profiter pour reprendre des études dans un domaine connexe à vos activités professionnelles que vous n'avez jamais eu le temps d'approfondir et maintenir votre employabilité immédiate et future, car la vie active ne s'arrête pas forcément aujourd'hui avec le départ officiel à la retraite.
Je pense à Stéphane, 58 ans, qui vient de passer sa licence de Psychologie, après avoir passé plusieurs dizaines d’années dans les Ressources Humaines. Son projet est maintenant de poursuivre jusqu’au Master et sans doute d’entamer une thèse dès son départ à la retraite sur le thème de la « motivation des équipes RH en période de crise sociale ».
Contrairement à ce que vous pourriez penser, ce projet a reçu le meilleur accueil auprès de sa hiérarchie qui n'y voit que des avantages : motivation personnelle, image de l'entreprise, contacts avec l'université, visibilité auprès des étudiants et j'en passe.