Le système hiérarchique traditionnel est-il un frein au développement des entreprises ?

Depuis la récente annonce du changement de stratégie managériale de Zappos, il semblerait que la mode soit à la contestation du système pyramidal traditionnel. Et si comme souvent, l'idée était plutôt de créer un faux débat pour masquer les autres problèmes ?

Depuis quelques jours, impossible de ne pas croiser le buzz autours de la suppression du rôle de manager chez Zappos, entreprise américaine aux 1 500 salariés.
Le pari de l'holacratie est ambitieux : supprimer les managers pour responsabiliser tout le monde dans l'entreprise. Éliminer le système pyramidal pour que chacun puisse occuper plusieurs rôles. Sincèrement, je trouve que la promesse est belle et qu'il est souhaitable que les entreprises se re-inventent, s'adapte.
Mais au fond, j'ai l'impression que ce n'est pas le système pyramidal qui soit la cause mais plutôt la manière qu'il a de déresponsabiliser les gens. Dans les fait, on réalise que la prudence est souvent un meilleur choix que le courage pour l'évolution d'une carrière.  
Je pense qu'il faut mettre en place des moyens de stimuler et valoriser l'initiative, aujourd'hui il est évident que ce sont les personnes qui composent une entreprise qui sont sa valeur. Il faut savoir récompenser ceux qui sortent de leur zone de confort.
Dans une structure traditionnelle, les possibilités sont nombreuses pour créer des groupes d'intérêts, de travail, de mettre à profit les compétences de divers services en les associant. 
J'ai l'impression, que vouloir éliminer "le chef" est d'abord un mauvais choix, parce qu'il faut bien que les décisions soient prises et ensuite parce que ça encourage à se cacher dans le consensus, donc à ne pas avancer, innover.
Si bien sûr pour moi, l'évidence est qu'il faut d'abord pouvoir identifier qui fait quoi, il reste à vraiment offrir des solutions pour favoriser l'évolution interne et la détection des talents.