Etre heureux au travail, comment y arriver !

« Le bonheur, c’est un rêve d’enfant réalisé à l’âge adulte », disait Freud. Est-ce parce que l’on oublie nos aspirations, nos envies et nos rêves d’enfant que le travail n’a jamais été aussi éloigné du bonheur qu’aujourd’hui ?

Pour bon nombre d’entre nous, aller au boulot c’est synonyme de stress, de pression, d’ambition avortée ou du frustration constante.
Oui, le monde du travail est un terrain bien anxiogène et pour différentes raisons. Que ce soit par mauvaise orientation, contexte économique ou difficultés relationnelles au travail, les barrières au bonheur sont multiples. Pourtant, l’épanouissement personnel passe forcément par le bien-être au travail. Nous y vivons plus de la moitié de la journée, nous nous y structurons, l’activité journalière a directement un impact sur notre moral du jour. Veiller à instaurer l’environnement professionnel optimal, et s’arranger pour s’y sentir heureux est un but à poursuivre.

Le bon investissement 

S’investir dans son travail, c’est avant tout une démarche personnelle et non collégiale. Avant d’attendre des autres, c’est de soi-même que doit venir le changement. Si la réussite est une collaboration de potentiels, la passion et l’investissement qui en découlent sont avant tout un atout individuel qui, par la suite, se partage.
Bien sûr, on ne fait pas tous un métier qui nous passionne. Certains d’entre nous s’y ennuient, d’autres en souffrent, et d’autres passent leur journée sur des sites de recherche d'emploi à chercher mieux. Pourtant, quelle que soit votre activité professionnelle du moment,  vous pourriez trouver satisfaction dans votre job si vous le vivez comme une marche de votre parcours et non pas un aboutissement en soi. Car même dans le plus ennuyeux des postes, ce que vous êtes en train d’y apprendre vous servira dans vos futurs challenges.
L’investissement, donc, passe par trouver l’utilité de votre activité professionnelle actuelle avant tout pour vous-même. Penser uniquement  à la finalité de votre fonction pour l’entreprise, à ce que votre poste crée pour elle, est une chose. Prendre conscience de ce que cela vous apporte à vous en est une autre, encore plus importante. Si vous pensez que cela n’a que peu d’intérêt pour vous… croyez-moi, c’est que vous ne regardez pas au bon endroit.
Le commercial qui n’aime pas son produit peut, au lieu de sombrer dans l’amertume, se concentrer sur les techniques de vente possibles, qui l’enrichiront dans son savoir professionnel pour son futur job ou sa future boîte, à lui. L’agent administratif qui est écoeuré de ses démarches routinières pourrait les vivre comme autant de lignes qui enrichissent son CV. Le senior-management qui croule sous la pression et le stress pourrait se concentrer sur le statut qu’il se donne et sur quelle stratégie mettre en place pour vivre mieux la pression.
En fait, la clef du bon investissement, c’est de sentir que l’on est occupé à apprendre et que ce travail que l’on fournit est utile pour soi-même comme pour son parcours. Aussitôt que vous sortirez de votre impression de n ‘être qu’un petit pion dans l’organisation professionnelle de votre entreprise, vous serez dans le début de votre construction à vous en terme de projet et d’ambition.

Ne soyez pas aliéné 

L’aliénation est un terme psychologique, entre autres, qui désigne un processus inconscient. C’est un asservissement ou une frustration inconsciente d’un individu face à des contraintes extérieures.
Son libre arbitre est touché. Cette situation, même si peu de nous en ont conscience, est très fréquente dans tous les secteurs d’activité. Car bien souvent nous perdons de vue notre individualité pour répondre à la demande pressante de l’organisme professionnel auquel nous appartenons.
Le travail nous constitue, et si nous ne gardons pas en tête ce que nous sommes, nous risquons de devenir uniquement ce que l’on attend de nous. Et où que nous nous se situions sur l’échelle sociale, c’est un problème car nous perdons de vue notre moi profond.
Pour ne pas être aliéné ou pour sortir de l’aliénation, vous devez prendre conscience de qui vous êtes. N’imitez pas un modèle pour devenir comme ceux que vous admirez dans vos secteurs d’activité.
Si votre passion c’est l’athlétisme, ne vous forcez pas à vous passionner pour le golf. Si autour de vous exister passe par posséder une belle voiture et que, vous, vous aimez votre petite Nissan March, n’en changez pas.  Tout changement pour ressembler à, ou pour être assimilé à ce que vous visez comme poste ou statut, vous dépersonnalise.
Deuxième point important, sachez repérer vos ambitions et vos envies, à distinguer de celles de l’entreprise pour laquelle vous travaillez. Si les visées et buts sont trop divergents, sachez créer des points de contact. Mais ne perdez pas trop de temps dans une boîte qui ne vous ressemble pas ou qui vous étouffe. La perte de temps réside dans l’immobilisme, demandez-vous toujours pourquoi vous êtes à un endroit qui ne vous plaît pas. La réponse sera toujours la même : parce que vous y restez !
Vous devez toujours prendre du recul par rapport à votre être social sur votre lieu de travail et celui que vous êtes vraiment dans vos travers et vos aspirations. Travaillez avec vos valeurs, vos ambitions à vous, et à partir de là rejoignez celles de l’entreprise. Faire le contraire génère frustration et rancoeur.

Organisez votre emploi du temps dans une visée d’épanouissement

Il ne s’agit pas de se mettre des pauses toutes les cinq minutes, les doigts de pied en éventail, non.
Il s’agit de mettre en place des journées où vous pouvez produire une à deux activités qui vous passionnent. Vous ne pourrez pas éviter les taches rébarbatives, tous les jobs en ont. Mais si vous veillez à ce qu’y soient intercalées les fonctions qui vous font vibrer, vous verrez que la journée passera différemment. Vous êtes fan de négociation mais détestez l’administratif ? Gardez-vous toujours un temps pour les préparatifs liés justement aux meetings de négociation, et ces meetings-là, dispatchez-les tout au long du mois afin d’en avoir toujours la perspective.
Vous devez absolument éviter de rester au bureau pour rester au bureau. Les heures creuses à se connecter sur Facebook, ou à regarder de mauvaises vidéos sur You tube, vous donnent un sentiment de frustration, d’inutilité. Ce temps-là, même si vous êtes obligé de rester dans vos locaux professionnels, vous pouvez l’occuper différemment. Emmenez toujours des écouteurs au bureau pour décompresser en écoutant votre musique par exemple. Soyez inventifs pour éviter ces impressions plombantes de perdre votre temps.
Enfin sachez dire non. Il se peut, cela arrive toujours, que l’on profite de votre gentillesse ou de votre envie de bien faire en vous confiant des tâches fastidieuses ou complexes qui ne vous passionnent pas et qui prennent tout votre temps. Si cela dépasse le cadre de vos fonctions ou de votre volume horaire, n’hésitez pas à dire non. Poliment, mais certainement. Dire oui à tout, c’est la certitude que vous serez toujours le dernier à quitter le bureau, les dents serrées, pendant que vos collègues auront déjà tourné les talons. Le « non » est bien plus important que le « oui », il montre votre caractère et vos capacités à vous affirmer

Ayez des buts 

Ne soyez pas uniquement engoncé dans votre poste à vous, avec la vision rétrécie que cela offre. Soyez polyvalent dans vos intérêts, cherchez à acquérir une culture générale. Etre constamment en apprentissage, c’est se sentir assuré de ses opinions et donc de ses choix, en constante évolution.
Et votre lieu de travail peut être un formidable lieu d’apprentissage. Que ce soit du côté du relationnel, ou du travail factuel, cherchez toujours à en connaître plus que ce qui apparaît sous vos yeux, dans une perspective d’évolution.
Souvent, on se sent déprimé au travail lorsque l’on a perdu de vue ses objectifs personnels.
Que, à l’horizon, on n’a plus trop de but ou d’ambition. Vous devez donc garder toujours en tête l’étape d’après. L’évolution dans un travail, c’est le garant du bonheur professionnel, car se sentir avancer contrecarre cette sensation de stagnation et participe à notre bonheur personnel. A notre construction de vie.
C’est plus qu’un plan de carrière que vous devez garder en tête, ce sont des envies professionnelles qui vous suivent dans vos valeurs et idéaux. Si vous avez toujours un train d’avance dans le déroulement de votre parcours, vous évitez du même coup l’impression de routine et d’ennui.
Vie privée et vie professionnelle doivent être gérées en y accordant la même importance puisque en interdépendance. Passer des heures au bureau au détriment de votre famille, ou de votre envie liée à la sphère privée, vous frustrera et vous rendra moins efficient au travail.
Vous devez donc toujours garder un sas bien à vous, qui ne dépende pas de votre travail. Tous vos buts ne doivent pas directement être liés à votre travail. Devenir ceinture noire au taekwondo, s’acheter un kayak, partir à l’autre bout du monde pour un voyage d’ordre privé… tous ces objectifs de la vie intime jouent sur votre humeur au travail. Le travail doit être un moyen d’accomplissement et non un but en soi.