Communication interpersonnelle : prendre conscience de ses gestes

Lorsqu'un leader prend la parole en public (avec ses collaborateurs, clients, fournisseurs et autres parties prenantes), chacun le juge, inconsciemment ou non, et décode à sa manière son message pour en mesurer le degré de sincérité et de conviction.

Tout dirigeant se doit de connaitre les codes implicites et les secrets de ce langage silencieux.

Tout communicant transmet, de façon continue, des messages non verbaux à ceux qui l’entourent et évalue inconsciemment ceux d’autrui, pour en repérer le sympathique, le sérieux, le sincère, le charismatique,  etc. En management, la communication du leader est une composante essentielle de son métier, c’est en communiquant que le leader motive des femmes et des hommes et booste leur efficacité. La qualité de sa communication est un des piliers de sa légitimité.

Des réactions de deux ordres : psychologiques et physiologiques

Comme toute personne devant s’exprimer en public, beaucoup de dirigeants (même les plus habiles en communication interpersonnelle) éprouvent un trac et un stress déstabilisant avant de prendre la parole en public, car l’enjeu est de taille et le droit à l’erreur n’est pas autorisé.
Peur, stress et fébrilité, produisent chez le dirigeant des réactions de deux ordres : psychologiques et physiologiques. Les réactions psychologiques sont plus faciles à tempérer. Parler en public stimule la sécrétion d’adrénaline et peut amener l’orateur à produire des gestes réflexes involontaires, qui auront le plus souvent pour effet de distraire l’auditoire… Tout l’enjeu est donc de mettre cet excès d’énergie, cette impétuosité, au service de sa communication, afin de la rendre tonique et convaincante.  

Prendre conscience des gestes à avoir et ceux à supprimer

Les gestes doivent s’accorder parfaitement avec le discours de l’orateur afin de renforcer l’impact de ses propos : sa posture et ses mouvements doivent être souples, ouverts, mais surtout cohérents. Cependant, ils ne doivent pas le contredire. Des gestes renfermés, hésitants, brusques, qui marquent un manque de confiance ou d’aisance, attirent l’attention de l’auditoire au détriment des propos ; le corps risque de parler si fort qu’on n’entendra plus les mots prononcés

Un bon orateur consacre autant de temps à préparer la partie verbale que non verbale de sa communication : pratique des gestes positifs vecteurs de maîtrise, suppression de tous les tics visuels ou scories verbales, pouvant nuire de manière involontaire à sa communication. Le bon communicant n’oubliera pas qu’il est essentiel de sourire à son auditoire et de  supprimer les  gestes parasites « à côté du message ».
Bien que nous ayons conscience que certains gestes non verbaux soient à adopter et d’autres à éviter, il est très difficile de les auto-diagnostiquer. Le seul moyen efficace : s’enregistrer, ou se faire enregistrer en vidéo, en situation de prise de parole en public. Pratiquer sa communication sous l’œil de la caméra permet alors de dessiner un portrait objectif de son profil de communicant, de repérer ses qualités et ses points d’amélioration. Il appartient ensuite à un expert en Public speaking de poser le diagnostic et de dispenser les bons conseils et bons outils. Il vous appartient enfin de les intégrer et de répéter autant de fois que nécessaires pour mesurer vos progrès.