Management de transition : la solution miracle contre le chômage ?

Depuis quelques années, le management de transition connaît une forte croissance en France.

Cette forme de management apparait comme une solution concrète, souple et efficace pour des entreprises, tous secteurs confondus, de plus en plus soumises à des exigences de performances qui nécessitent des ajustements d’organisation plus réguliers.
Fort de son succès, certains y voient alors une solution idéale pour les cadres Senior en recherche d’emploi.
Rappelons que le manager de Transition est un cadre hautement qualifié, expert reconnu dans un ou plusieurs domaines et rompu à la gestion de projet. Ils sont avant tout des femmes et des hommes d’actions qui interviennent, pour une durée limitée, au sein d’entreprises faisant face à des situations d’urgence (changement d’organisation, gestion d’une crise ou remplacement d’un cadre dirigeant) ou qui ont des besoins d’expertises pointues pour développer de nouvelles activités ou mener des projets de transformation.
Partant de ce postulat, il est donc réaliste d’affirmer que tous les talents ne peuvent pas être des managers de transition en puissance. Quelles que soient les motivations des cadres seniors à s’orienter vers le management de transition, l’analyse de leurs expériences passées doit être le point de départ à leur réflexion avant de se convertir « Manager de Transition ».
En effet, outre les compétences acquises, la réussite d’une mission est conditionnée par la dimension personnelle du manager, par sa capacité à s’adapter dans des contextes et des environnements variés. Les qualités personnelles, entrepreneuriales, de communication ou de prise de recul sont aussi importantes dans la réussite d’une mission que la compétence technique.
On n’insiste aussi jamais assez sur le nouveau style de vie professionnelle qu’entraine l’exercice de ce métier avec des impacts possibles sur la vie privé. Au-delà des expertises et expériences du manager de transition, il nécessite une bonne résistance  au stress compte tenu de l’intensité des missions, d’être mobile, d’avoir aussi des réserves financières suffisantes pour pouvoir gérer les périodes d’inter-missions parfois longues et surtout de disposer d’un réseau important comprenant notamment des cabinets de management de transition reconnus.