Stress au travail et névrose sociétale « organisée » : constat sur un processus mortifère

La société entrave l’Homme moderne avec des lois qui sous le prétexte de vouloir le protéger ne font qu’entretenir sa névrose voir la créer.

Pour rétablir sa santé gravement altérée l’Homme moderne n’a plus que le médicament comme bouée de secours mais horreur quand il lit les notices de ces médicaments il apprend aussi leurs effets secondaires délétères. Sa névrose se renforce. Et pourtant avant de commencer à travailler l’Homme était en bonne santé.
La vie d’un citoyen que nous appellerons Jean est faite de libertés, c’est à dire de choix. Quand il était  enfant,  les « choix » de Jean étaient souvent ceux que ses parents faisaient à sa place. Même dans nos sociétés devenues faussement permissives, l’enfant a peu de droit et  Jean du attendre sa majorité pour bénéficier pleinement de cette liberté de choisir concrétisée par  un droit de vote  venant alors à point nommé.
La société moderne fabrique des malades comme toutes sociétés. Mais en mettant Jean face à des situations inconciliables, elle provoque en lui des conflits le plus souvent inconscients mais dont le résultat sera à terme un déséquilibre psychique qui conduira Jean vers la névrose et la maladie.  Ne pouvant en effet faire des choix avec justement la pleine liberté d’esprit que devrait requérir le fait de choisir, Jean se replie intérieurement et ne vit plus ses choix comme des libertés que lui offrirait la vie mais comme des contraintes. Jean est devenu adulte mais comme dans son enfance il continue à ne pouvoir choisir. La liberté n’existe toujours pas. Et pour entretenir cette contrainte la société se charge de mettre partout des interdits autour de Jean.
Ainsi les lois anti tabac interdisent de fumer dans les lieux publics alors que la vente du tabac en ces mêmes lieux est, elle, toujours autorisées. Il faut comprendre ce qu’est une addiction comme celle au tabac. C’est une habitude comportementale forte qui met en cause des centres nerveux appartenant au cerveau limbique c'est-à-dire le cerveau des instincts, des émotions, des motivations, de la protection de l’individu ou de la survie de l’espèce ! C’est donc quelque chose de fort ! Ici pour le tabac la perversité repose sur la répétition du comportement. C’est en effet plusieurs fois par semaine ou par mois que Jean va acheter à cet endroit ses cigarettes qu’il s’interdira de consommer à cet endroit là justement. Interdire Jean de fumer à l’endroit ou il achète revient à le punir d’acheter. Il s’en suit un refoulement, Jean est coupé en deux et le déséquilibre psychique qui en découle s’il se développe, s’appellera la névrose.
Pour la soigner et plus généralement pour traiter ses autres maladies, la société met à la disposition de Jean des médicaments de plus en plus puissants et performants. Il n’a souvent pas d’autres choix que de les prendre sinon ce serait l’aggravation dramatique de son état de santé ; mais en prenant régulièrement et consciencieusement son traitement Jean ne peut s’empêcher de lire, écrits sur la même notice, à coté des avantages du médicament qu’il prend, les effets secondaires possiblement toxiques de ce même médicament. Voilà Jean prévenu mais à nouveau coupé en deux. Le remède sensé le faire mieux vivre pourrait il aussi d’un autre coté l’aggravé ? 
Pourtant Jean était en pleine forme quand il a commencé son travail il y a 25 ans. Il ne fumait pas et ne prenait aucun médicament. C’est au travail que tout à commencé. La encore aucun choix ne fut possible. Ce fut le stress avec le travail ou pas de travail du tout. C’était endurer vexation et brimade ou quitter un travail avec beaucoup de difficultés voir une impossibilité pour en retrouver un autre. Nous sommes là devant un cas d’école de la théorie de Selye. Après la phase d’alarme face au stress survient celle de lutte ou l’on doit réagir, fuir ou se battre. Mais ces deux possibilités furent impossibles  pour Jean qui, pour supporter cette phase  se mit à fumer. Avec sa conduite tabagique se développa sa névrose puis de celle-ci apparurent ses  autres maladies durant la phase d’épuisement, maladies pour lesquelles il du se soigner avec tous les risques dus aux médicaments que cela pu comporter.
Ainsi, tant  que le stress au travail ne sera pas « traité » comme il se doit, tant que nous entraverons l’Homme de lois toutes plus "névrosantes" les unes que les autres le  processus mortifère de Jean, rendu caricatural ici pour l’exposé, sera le lot commun à tous.