Stress, glutamate et maladie d’Alzheimer : pourrait on intervenir en amont, au travail ?

Le stress provoque sur les personnes, des effets dits « positifs » et des effets négatifs. Ce sont les effets dits « positifs » qui sont à l’origine du stress de même nom, le « stress positif ».

Quant aux effets négatifs du stress, ils ont été occultés pendant des décennies, sacrifiés sur l’autel des bénéfices. Aujourd’hui on peut enfin les nommer, ils s’appellent maladies, déficits sociaux économiques, suicides, dépenses de santé, procédures. Mais entre le stress et eux, il y a le glutamate.
Or voici que parmi ces maladies dites  « modernes » figure en bonne place la maladie d’Alzheimer. Certains prétendent, qu’elle est liée au vieillissement de la population. On pourrait l’envisager logiquement car on rencontre plutôt cette maladie dans le troisième âge ou en fin de vie. Cependant méfions nous des apparences et regardons plutôt le mécanisme du stress sur les cellules du cerveau. Le stress provoque la synthèse et la sécrétion du glutamate, neurotransmetteur de l’excitation et « bras armé » du fameux « stress positif » en entreprise. Le glutamate provoque un afflux massif du calcium à l’intérieur des cellules nerveuses. C’est grâce à ce processus que les cellules fonctionnent  et deviennent opératives de façon maximale. C’est grâce à ce mécanisme, certes plus complexe dans la réalité, mais que nous schématisons ici pour les besoins de notre exposé, que l’on mémorise mieux. C’est grâce à ce mécanisme que l’on retient mieux les données et donc que l’on stimule au maximum pendant des années et des années sous l'influence du stress, le centre de la mémoire dans le cerveau : l’hippocampe.

Seulement l’afflux du calcium en très grande quantité dans les cellules nerveuses, sous l’effet du stress et du glutamate, provoque ce que l’on nomme en biologie l’apoptose. C'est-à-dire la mort cellulaire.
Au niveau des cellules nerveuses de l’hippocampe, tabernacle de la mémoire, l'apoptose cellulaire c'est  la porte ouverte vers la maladie d'Alzheimer.
Pour apporter une preuve supplémentaire s’il le fallait, une start-up française vient de mettre au point une association de deux molécules, acomprosate et bacloféne, qui permettrait l’amélioration des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Ces deux molécules modifieraient la signalisation du glutamate dans les cellules nerveuses. Les travaux faits chez l’animal avaient en effet démontré l’amélioration des performances cognitives et le ralentissement de la destruction neuronale. En clinique chez l’Homme les premiers essais sont déjà très encourageants.
Bonne nouvelle donc pour les patients qui souffrent de cette maladie mais à quand le « traitement » en amont du stress en entreprise pour prévenir cette neuro-dégénérescence ?
Ne serait-ce pas plus économique pour la société et plus humain pour les futurs patients et patientes ?