Fausses routes ?

Il se peut que, sur votre chemin, vous ayez ces sensations de fausses routes. De mauvais choix. Mais qu’est-ce qu’un choix ? Un pas et une direction qui se continuent à l’infini. Soyez maître de votre route, soyez conscient que tout choix n’est jamais définitif, jamais acquis.

Nos hésitations sont le fruit de nos doutes. Nos doutes, des potentiels chemins que nous aurions pu prendre, éviter, que nous avons ratés. Ces chemins jamais empruntés existent de manière hypothétique. Spéculation de ce que vous auriez pu faire, ailleurs, autrement. Mais ce que vous êtes en train de vivre aujourd’hui est bel et bien la résultante de vos choix à vous, d’une route que vous avez empruntée.

 

Les regrets et les doutes. L’impression que l’on aurait pu avoir un meilleur job, saisir une meilleure opportunité, que l’on est en train de perdre son temps, que l’on se trompe tout simplement fait partie de la nature humaine. Se questionner sans cesse sur les autres options, sur ce qu’a fait l’autre et ce que nous nous sentons faire jour après jour en est une variable.  Mais alors comment savoir si l’on est sur la bonne route ? Le chemin qui nous amène à la bonne destination ?

  Il n’y a pas une route unique  

La première variable pour être sûr que  nous nous trouvons au bon endroit et au bon moment est de comprendre que la question n’est pas dans les moyens mais

dans la finalité. Votre route quelle qu’elle soit a la couleur de la finalité visée. Vous pouvez emprunter bon nombre de détours, de bifurcations ou d’impasses, tant que vous gardez en tête la finalité de votre parcours, ce que vous désirez à l’horizon, vous ne risquez pas de vous perdre.

 

Ainsi, celui qui reste empêtré pendant des années dans un travail sans passion et un beau matin se réveille avec un projet, n’avait pas emprunté une fausse route, au contraire le temps de l’idée devait passer par la lassitude. Celle qui travaille dans une Start-up, avec un boss despotique et émotionnellement instable, n’est pas non plus sur une fausse route si elle sait prendre, dans ce moment présent de sa vie, les éléments qui nourriront la finalité de ses projets. De ce qu’elle cherche à construire pour elle, dans son horizon singulier. Pour avancer sur la bonne route, vous devez garder en tête l’étape suivante et ainsi de suite, comme un point fixe à l’horizon.

 

Vous l’aurez compris, la route dépend du sens que vous lui donnez. Il n’y a pas de mauvais choix, car tout choix est étape et jamais finalité. Toute étape fait partie d’un tout. Comprendre cette équation se fera lorsque vous regarderez en arrière et que vos étapes, l’une à la lumière de l’autre, auront pris sens les unes par les autres.

  Comment être sûr de ses choix  

Ne cherchez pas la certitude du choix, cherchez la certitude d’être en mouvement. Qu’est-ce que cela implique concrètement ? Dans votre vie de tous les jours, professionnelle ou affective, cherchez à être en mouvement, à vous projeter, à avoir en tête la suite de votre parcours, ce que vous pouvez tirer de ce que vous êtes en train de vivre de positif ou de négatif. Mettre en perspective ou en lien les différentes étapes de votre vie afin d’être plus au clair avec ce que vous êtes en train de construire.

 

Cela implique aussi de comprendre que tout choix n’est pas définitif, contrairement à ce que la société et nos modes de raisonnement nous font croire. Un choix n’est pas un chemin qui se ferme, mais un chemin qui s’ouvre, se prend et se reprend indéfiniment. Les fausses routes n’existent pas, ce sont avant tout des choix, des impressions de se tromper, parfois de se trahir… Des étapes de votre vie qui ne peuvent prendre sens que lorsque vous aurez changé d’espace et que vous regarderez ce moment présent, devenu votre passé, avec distance.

 

Prenons un exemple concret. Vous avez refusé une opportunité professionnelle pour une autre, qui s’avère être pour vous une impasse. Vous ne cessez donc  de penser à cette opportunité que vous avez laissé filer, vous dites-vous. Or, peut- être que c’est votre choix d’aujourd’hui qui dessine votre succès de demain et, dans une mise en perspective présent-passé-futur, le sens de votre choix vous sera accessible. Ne cherchez pas dans le présent l’assurance de vos décisions, mais dans la cohérence entre la finalité recherchée et les moyens mis en place. Tout choix, si il est fait à la lumière de la finalité, des buts recherchés, n’est jamais une fausse route mais un mouvement sur votre chemin, qui permet la suite.

  Les regrets  

Regretter. Ce sentiment fait partie du panel d’émotion qui parfois brouille nos raisonnements, notre intuition et nos capacités de décision. Nous avons tous l’impression d’avoir pu faire mieux ou autrement et de regretter certaines décisions. Comme si nous n’étions pas vraiment sûr de ce que nous sommes en train de vivre. Aurais-je du changer de job ? Persister ? Partir ? Revenir ? Ces questions sont éternelles car vous n’accèderez jamais à l’océan des possibles jamais empruntés. Par contre, votre raisonnement pris dans les regrets vous oriente à ne pas profiter de ce que vous construisez actuellement, ne pas  être lucide sur les élément de votre présent utile à la suite, à vos ambitions, projets et rêves.


Partez du principe que ce qui « est » ne peut être changé par rétroaction. Vous ne pouvez modifier le passé. Vous ne pouvez le reparcourir. Vous ne pouvez avoir un savoir précis de ce que vous auriez pu faire autrement ou différemment. Vous êtes toujours dans l’illusion lorsque vous fonctionnez avec des « Si ». Apprenez alors à couper le fil de pensées qui vous plongent dans les regrets et la culpabilité. Prenez pour acquis le moment présent. Pas le choix, pas la décision. Mais le vécu d’aujourd’hui et ce que vous pouvez en faire. Car un regret cesse d’être un regret lorsque nous le transformons en élément positif de l’avancée.
Vous aviez décidé de vous lancer dans l’entreprenariat mais vous aviez mal choisi vos collaborateurs ? Vous pensiez avoir les moyens financiers pour vous lancer, mais la banque ne vous accorde pas de prêt ? Vous êtes un commercial qui ne se sent jamais à la hauteur ? Un cadre qui ne supporte pas le capitalisme ? Nous sommes fait de contradictions, d’impressions et de peurs ; pour avancer, le premier pas est de faire mieux avec ce que vous avez en votre possession aujourd’hui.

 

Nous sommes en mouvement ; sachez prendre un nouveau départ à chaque seconde. Car finalement une fausse route reste une fausse route pour celui qui ne prend pas le temps d’aller voir de près ce qui se cache au bout du chemin.