La reconnaissance : clé de la réussite

Ne cherchez pas la reconnaissance dans des regards extérieurs mais en premier lieu en vous. Et les regards positifs en découleront. Voyons comment travailler ce point.

La question de la reconnaissance est souvent centrale dans la sphère professionnelle. Souvent le travail est une partie de notre identité nous cherchons à être reconnus et cela devient même un enjeu au cœur de notre monde professionnel : que les autres voient que nous sommes bons ou que nous faisons bien notre travail. 

Ce positionnement est à travailler car chercher la reconnaissance dans les yeux des autres inverse le bon ordre des choses. En effet, la première reconnaissance doit être intérieure et s’en suivra celle des autres. Mais tout partira toujours de l’intérieur de vous et non pas des regards entourant. Car lorsque vous agissez en ayant en tête l’idée que l’autre approuve ou que l’autre valide votre projet, votre manière de faire ou vos succès, vous lui donnez un pouvoir sur vous et vous vous mettez en attente de quelque chose.

Se mettre en attente crée une expérience déstabilisante pour vous où, au lieu de profiter d’un travail fini, vous en attendez un retour. Au lieu de vous construire une confiance en vous sur des objectifs finalisés vous attendez que votre boss en dise quelque chose. À l’inverse de se sentir heureux d’avoir réussi une lourde charge administrative vous attendez de vos collègues qu’ils en confirment la difficulté. 

De l’attente on passe à la dépendance au regard de l’autre. Dans ces moments-là vous faites porter à l’autre d’être miroir. Et vos collègues, votre boss ou qui que ce soit ne peuvent endosser ce rôle-là. Pourquoi ? Car nous sommes tous des êtres en route, porteurs d’insécurité, de failles et de cheminement. Tout le monde n’arrive pas à être dans le compliment pur ou dans la bienveillance du regard. Vous risquez de vous confronter non pas à une image de vous mais aux problématiques de l’autre.  Ainsi le premier regard sur vos tâches, la première reconnaissance doit être intérieure. Reconnaissez votre chemin, reconnaissez vos réussites, reconnaissez ce que vous arrivez à créer dans votre monde professionnel du côté de la réussite.

Le halo de la réussite

Nous l’avons vu ensemble, vous êtes l’émanation de votre propre pensée. Si vous vous pensez gagnant on vous voit gagnant ; si vous vous pensez perdant l’on vous voit  comme cela. Mais vous pouvez aussi passer par la forme qui impactera le fond. Si vous vous dites confiant on vous verra confiant, si vous vous dites perdant on vous verra perdant. "Dire" ou se "sentir être" sont deux chemins qui donnent une certaine image de soi. Il ne s’agit pas d’être  sur-confiant mais de prendre un positionnement de celui qui sait ce qu’il vaut, ou à défaut de le verbaliser. Pourquoi ? Car la plupart du temps nous recevons l’écho de ce que nous semons à notre sujet. Par exemple, si vous dites souvent que vous êtes lent dans le cadre de votre travail ou que vous verbalisez constamment des petites phrases du type : "Je n’ai pas fait ce genre d’études", "Je suis pas rapide en analyse", "je dois m’améliorer"

Vous créez entre vous et l’autre cette image-là. Et votre collègue, ou votre boss, gardera ces éléments comme définissant votre personne. Ainsi vous pourrez devenir le plus rapide du monde dans la réalisation de vos objectifs, le fait d’avoir verbalisé que vous vous sentez lent vous suivra comme une ombre. L’autre cherchera toujours la confirmation de ce que vous avez vous-même dit de vous. De même pour celui ou celle qui verbaliserait le contraire : "Je travaille très vite", "je suis surdoué", "j’aime réaliser mes objectifs" … Ces petites phrases hyperboles exprimant les capacités créeront un halo de réussite autour de vous. Même si vous êtes non rapide dans la réalisation de votre tâche, votre boss se sentira plus en sécurité et donc posera un regard plus bienveillant sur vous que si vous verbalisez toutes vos lacunes.

Le halo que vous créez autour de vous est important car c’est aussi à partir de ce que l’on vous renvoie que vous agissez et que vous vous regardez. Ainsi si vous créez du positif autour de vous vous recevrez du positif. La personne qui verbalise trop  ses doutes ou  ses attentes du côté de la reconnaissance recevra des comportements paternalistes, par exemple de personne se positionnant en professeurs ou en guides mais peu de regards en sécurité ou confiants. D’ailleurs vous ne pouvez attendre de votre boss qu’il vous renvoie une confiance ultime si vous exprimez le doute et la peur. Nous sommes tous entrain de réaliser une danse les uns avec les autres. Nos pas impactent ceux des autres et ainsi de suite. Prenez conscience de la danse que vous menez sur votre lieu de travail. Prenez conscience de la danse que vous souhaitez mener.

Se reconnaître c’est se faire confiance 

Se reconnaître amène à la reconnaissance des autres. Se reconnaître c’est se sentir confiant et en sécurité avec soi-même. Cela ne va pas de soi mais cela se construit pas à pas. Enfant, vous aviez cette capacité en vous de façon plus ou moins innée. Vous pouviez faire la course sans penser à l’idée d’échouer. Vous pouviez dessiner et vous satisfaire du dessin avant que qui que ce soit en dise quoi que ce soit. Cette faculté à la sécurité et à la confiance en soi devient de plus en plus difficile en grandissant si nous ne prenons pas le temps de la construire, de la bâtir, de la nourrir. Verbalisez dans votre fort intérieur vos réussites. Cherchez vos sensations de plaisir dans le travail et verbalisez-les. Apprenez à savourer la réussite avant d’en recevoir un retour. La confiance se construit, mais sachez bien que, enfant vous la portiez en vous. C’est donc un retour à soi.

On cherche souvent la reconnaissance dans ses zones d’insécurité. Là où on n’est pas très sûr de soi. Ces zones d’insécurité nous l’avons vu ont un sens. Nous n’avons pas les mêmes histoires de vie, pas les mêmes failles, ni même les mêmes traumas. La compréhension de votre histoire vous aidera donc à comprendre pourquoi certains espaces de votre vie vous mettent plus en insécurité que d’autres. De même dans votre travail, apprenez la précision. Attendre que l’on vous félicite, attendre que l’on vous valide, que l’on vous dise que vous êtes bon, que ne vous n’êtes pas mauvais, que vous méritez votre place… Toutes ces attentes sont différentes les unes des autres et expriment quelque chose de votre histoire. Quel regard cherchez vous ?  Le regard de qui vous manque ? Le regard de qui vous a manqué ? De question en question, avancez en vous.

Se reconnaître soi-même passe par la confiance en son pas. Cette confiance se construit où se retrouve. Prenez le temps de vous comprendre.