RGPD, prélèvement à la source... DRH, ces changements sont une opportunité

Bulletin de paie clarifié puis dématérialisé, RGPD, réforme de la formation professionnelle, et désormais prélèvement à la source… à n’en pas douter, les RH sont constamment soumis à des évolutions réglementaires impactant toujours plus leur fonction.

Sur la seule année 2018, la mise en place du prélèvement à la source à compter de janvier 2019 n’a eu de cesse de nourrir une littérature chaque jour plus florissante des commentateurs de tout bord enjoignant les entreprises à anticiper ce changement majeur de la fiscalité française et ses possibles conséquences, tant sur les collaborateurs que sur les services liés à la paie et aux ressources humaines. Et pourtant, malgré des efforts remarquables de communication venant de toute part (Etat, médias et experts confondus) le constat demeure encore et toujours le même concernant les RH : ils sont, logistiquement, à la traîne ! Une constance dans le retard qui pose question, et l’occasion de faire le point sur les bénéfices réels d’une meilleure appréhension de ces transformations, que les RH doivent considérer davantage comme une opportunité que comme une contrainte.

 RH et réglementations : entre crainte et procrastination...

Comme tous les ans, les RH font œuvre d’une étonnante procrastination relativement à l’application, du moins l’anticipation, des nouvelles réglementations dans l’entreprise. Les raisons ? Une lassitude, sans doute. Et une crainte, sûrement ! Et pour cause, impactant plus ou moins directement leurs collaborateurs du fait des conséquences sur leurs droits, leurs données ou encore leurs bulletins de salaire, les services RH se trouvent en première ligne des questionnements, réclamations ou plaintes de ces derniers à l’égard de ces bouleversements. De leur côté, le parti pris des RH se veut alors naturellement défiant : la gestion de ces transformations réglementaires ne relève pas de leur métier, qui se doit d’être dédié à l’accompagnement des collaborateurs. Point. Et pourtant, il n’y a aucune contradiction ici. Anticiper les changements, même jugés minimes, impactant les effectifs de manière tant matérielles que psychologiques relève bien de ce qu’il convient aujourd’hui de considérer comme l’expérience collaborateur. Le double avantage : une anxiété tuée dans l’œuf ! On évite ainsi l’éclosion d’un sentiment de défiance à l’égard de l’entreprise, comme la limitation, de la sollicitation inutile des services RH. Ils sont dès lors en mesure de dédier pleinement leur temps à leur rôle, plus que jamais stratégique, dans l’entreprise.

Anticipation et communication, maitres mots du changement !

Il est aujourd’hui clair que les RH ne peuvent plus jouer à l’autruche à l’égard de ces nouvelles réglementations et les aménagements, parfois structurels, qu’ils requièrent pour se mettre en place correctement dans l’entreprise. S’ils nécessitent donc, certes, d’y consacrer temps et engagement, il existe bien quelques méthodes, comme autant de conseils, pour conduire sereinement le changement dont l’anticipation et la communication demeurent les outils essentiels, si ce n’est les clés du succès. S’il ne fallait en retenir quelques-uns : 1/ élaborer,  avec l’équipe en charge de la communication et du marketing, des programmes de communication interne à la fois pédagogue et rassurant ; 2/ collaborer davantage et s’appuyer sur les prestataires de paie dans un souci d’anticipation des impacts éventuels des transformations sur les systèmes d’informations RH ; 3/ donner accès aux collaborateurs, à des bases de connaissances permettant de répondre à toutes les questions avant même que ne naissent les craintes. Certes, le sujet a de quoi ne pas passionner les métiers RH encore une fois en première ligne des changements impactant l’entreprise dans sa globalité. S’il s’agit donc d’un mauvais moment à passer, il demeurera toujours plus évident à gérer en l’affrontant au plus tôt et en s’entourant des professionnels adhoc.