Le milieu scolaire est-il prêt pour l’apprentissage numérique nouvelle génération ?

Depuis quelques années, le secteur de l’éducation a lui aussi entamé sa transformation digitale. La vidéo est devenue le support de choix pour l’apprentissage en ligne. Dernière évolution: la réalité virtuelle. Quels sont les avantages de ces nouvelles méthodes et qu’impliquent-elles en termes de technologies ?

D’après les enquêtes menées auprès d’enseignants qui s’appuient sur le numérique pour enseigner leurs programmes, 90% déclarent utiliser majoritairement la vidéo. Particulièrement didactique, elle favorise la compréhension et contribue à la mémorisation de nouvelles informations.

Encore faut-il disposer de suffisamment de bande passante, d’une latence faible et d’une qualité de service fiable sur l’ensemble du réseau pour éviter le buffering ou les interruptions intempestives de la diffusion. Ceci implique un niveau de performance élevé du WAN, du LAN et du Wi-Fi.

Si le recours à la vidéo ne s’est pas encore généralisé à l’ensemble de l’enseignement scolaire, les experts estiment que l’apprentissage numérique représentera 30% du marché de l’éducation mondiale. Le ministère de l’Education s’est également engagé pour le développement du numérique dans les établissements scolaires français, avec le Plan numérique pour l'Education. La vidéo est donc directement concernée, et son utilisation amenée à se développer.

Pour les acteurs ayant jusqu’ici adopté une approche attentiste vis-à-vis de l’apprentissage numérique, en remettant à plus tard la mise à niveau de leur Ethernet filaire et de leur Wi-Fi par exemple, il est désormais temps de passer à l’action. Car s’il est vrai que la vidéo HD sollicite les ressources réseaux des établissements, ce n’est rien à côté des futures technologies amenées à être introduites en milieu scolaire, comme la réalité virtuelle.

Quand la réalité dépasse la fiction

Il y a peu, l’idée que la réalité virtuelle puisse être utilisée dans le cadre de l’enseignement était de l’ordre de la science-fiction. Quelques années plus tard, les plus grands noms de la tech et de l’enseignement, de Scholastic à Google en passant par Microsoft, proposent une gamme toujours plus grande de casques de réalité virtuelle et de programmes destinés à alimenter l’apprentissage numérique. Ce phénomène est amplifié par les offres similaires de dizaines de plus petits acteurs. Les contenus d’enseignement en réalité virtuelle sont d’ores et déjà une réalité. Et le financement existe lui aussi.

Les derniers vrais obstacles à l’utilisation généralisée des technologies numériques en milieu scolaire sont, par exemple, l’ancienneté des réseaux, avec des points d’accès et des commutateurs incapables de répondre aux exigences techniques que requièrent ces nouvelles technologies. Une technologie qui ne fonctionne pas de manière fiable n’encourage pas les enseignants à l’utiliser. Pour se lancer, ces derniers doivent pouvoir compter sur un réseau solide.

 Des exigences accrues pour les réseaux en milieu scolaire

Dans de nombreux établissements, les réseaux parviennent à peine à une diffusion fluide de vidéo HD sans latence ni perte de flux. Dans le cas de vidéos immersives à 360°, qui s'appuient sur une transmission de données en temps réel, les exigences qui pèsent sur le réseau n’en sont que plus conséquentes. Si l’on ajoute à cela l’utilisation simultanée de la VR par plusieurs élèves ainsi que leur professeur qui les guide depuis une tablette, la pression sur le réseau est immense.

Les problèmes de latence ou de capacité insuffisante du réseau peuvent perturber l’apprentissage et entraîner des problèmes dans la salle de classe. Dans le cas d’une expérience d’apprentissage immersive en VR, les décalages entre les mouvements de l’élève et ce qu’il voit à l’écran peuvent même entraîner des migraines ou provoquer la nausée. Si le réseau est inadapté, un tel équipement devient inexploitable, et l’investissement est perdu.

Se préparer pour l’arrivée de la VR

Heureusement, préparer le réseau scolaire à l’apprentissage par la VR n’est pas si compliqué. L’infrastructure doit être résistante et capable de fournir deux éléments clés : une faible latence et la haute capacité du réseau. La faible latence permet d’éviter les délais perceptibles entre la transmission des données par le dispositif de VR (comme la position et les mouvements de l’élève) et le déclenchement de l’expérience VR. La haute capacité du réseau doit permettre une vitesse de connexion suffisante entre les casques VR et le réseau Wi-Fi afin que les flux vidéo ne soient pas affectés par des interruptions ou une mise en mémoire tampon permanente.

Le principe de l’apprentissage numérique par la VR repose sur la diffusion simultanée de vidéos HD immersives à plusieurs élèves, en même temps que la transmission de données de position et autres en arrière-plan. Il est donc nécessaire de pouvoir s'appuyer sur une technologie réseau capable de prioriser les flux de médias sensibles, pour s’assurer que l’élève bénéficie d’une expérience fluide et ininterrompue d’apprentissage numérique.

Par où commencer ?

La réalité virtuelle est la porte d’entrée à tout un univers d’expériences d’apprentissage numérique pour les élèves, de l’exploration du système solaire aux visites du Grand Canyon. Il faut simplement s’assurer que cet investissement soit accompagné de réseaux haute performance qui puissent réellement fournir aux élèves l’expérience voulue. Poursuivre l’innovation en milieu scolaire passera inévitablement par le déploiement de la technologie multi gigabit à la périphérie, seule à pouvoir permettre un apprentissage numérique axé sur la vidéo, comme l’apprentissage par la VR.