Relancer sa carrière avec un diplôme Définir un projet professionnel précis

Les raisons de se lancer dans une formation diplômante sont donc multiples. Toutefois, si un master, un mastère spécialisé, ou un MBA peuvent permettre de booster son parcours, il ne faut pas le concevoir comme un tremplin magique dans lequel on peut se lancer les yeux fermés. Il faut en priorité se définir un objectif précis et s'être bien renseigné sur le parcours de retour à l'emploi. En un mot, il ne faut pas choisir le moyen avant d'avoir déterminé les objectifs.

Faire un point sur ce que l'on aime

Il ne faut pas choisir le moyen avant d'avoir défini le but

Avant de décider quelle formation choisir, il vous faut être bien sûr d'embrasser une carrière qui vous correspond. "Nous rencontrons beaucoup de salariés qui à 35-40 ans sont excellents dans leur domaine, mais qui ne savent plus ce qu'ils veulent faire. Car bien souvent, dans leur formation initiale, ils ont passé des diplômes, mais leur parcours a été un peu guidé par le hasard", confie Michel Grosjean.

Il est donc important de faire un point sur son besoin profond, sur ce que l'on aime faire, sur ses passions. A partir de là, il est possible de lister de savoir-faire, des compétences spécifiques, comme : "j'aime analyser les besoins de mes clients et leur proposer des solutions adaptées". En reprenant ces besoins à la base, il est parfois possible d'identifier un besoin de réorientation. "A un certain moment de leur carrière, les certains commerciaux choisissent de changer de secteur, pour le social ou l'environnement ou pour se recentrer sur un produit, car cela correspond plus à leurs valeurs. Le système éducatif ne tient pas réellement compte des valeurs personnelles : on s'oriente plutôt vers des fonctions et des secteurs prometteurs", indique Jean-Paul Gulyas.

S'assurer de son potentiel

Autre bilan à ne pas négliger : vous assurer que vous avez des compétences naturelles pour le poste que vous convoitez. "Il est important d'évaluer le niveau que l'on est capable d'atteindre : on peut aussi ne pas avoir les aptitudes, le charisme ou la motivation requis pour le poste", prévient Alain Verhack. En effet, le diplôme ne fait pas tout : pour certains postes, l'intelligence n'est pas une condition suffisante. Ce qui prévaut est aussi une question de nature.

"Les gens courent après des jobs sans savoir ce que cela implique. Mieux vaut prendre son temps et s'accorder jusqu'à 3 mois à raison de quelques heures par semaine pour faire un bilan complet", conseille Michel Grosjean.