Avec le big data, le recrutement entre dans une nouvelle ère

Avec le big data, le recrutement entre dans une nouvelle ère Jamais les recruteurs n'ont eu accès à autant d'informations sur les candidats. Ils doivent maintenant apprendre à les sélectionner, les analyser et les valoriser.

Le recrutement ne sera plus jamais le même. La révolution numérique a rangé au placard les lettres de motivation manuscrites, les offres d'emploi placardées et les piles de CV accumulées sur le bureau des recruteurs.

Dans son étude "Le conseil en recrutement et la filière RH" qui fait tour d'horizon du secteur, Xerfi / Precepta s'arrête sur les bouleversements techniques qui affectent les pratiques des professionnels. Le recours aux sites de petites annonces (Pôle emploi, Apec, Monster, RégionsJob...) ainsi que l'utilisation des réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadeo) ont déjà profondément bousculé les pratiques, en facilitant l'accès aux candidats.

Mais la numérisation des process de recrutement implique également un stockage de données qui va croissant. Une jungle dans laquelle il devient désormais primordial de se repérer : c'est ce que l'on appelle le big data.

"Trouver de l'information est aujourd'hui facile, la valoriser est une toute autre histoire"

De quoi chambouler un peu plus le métier des recruteurs. Il y a 20 ans, leur valeur ajoutée venait du vivier de candidats à disposition. Maintenant que d'innombrables profils sont facilement accessibles, leur plus-value est ailleurs. "Trouver de l'information est aujourd'hui facile (mais présente néanmoins un coût), la traiter et la valoriser est une toute autre histoire, écrivent les auteurs de l'étude. Dans ce cadre, l'apport d'un consultant est crucial : c'est lui qui sera à même de faire le tri dans la masse de candidats potentiels pour sortir le candidat idéal."

En plus de traiter en masses les données qui étaient précédemment analysées à la main, le big data permet d'avoir accès à des informations jusque là inaccessibles, qui permettent d'aller bien au-delà du curriculum vitae. Les véritables centres d'intérêt du candidat, son réseau de relations ou encore ses recommandations professionnelles peuvent affiner la recherche de la perle rare.

Evidemment, le travail du recruteur ne se résume pas au traitement de données. "Indépendamment du niveau de qualification (du simple employé au cadre dirigeant), l'intervention humaine (à travers notamment les entretiens d'embauche) ne peut et ne doit pas disparaître, tempèrent les experts de Xerfi. Les big data dans le recrutement permettent d'affiner le profilage grâce à des filtres supplémentaires, et doivent uniquement être utilisées à cet effet." La rencontre et les échanges interpersonnels restent incontournables, ils sont même déterminants pour les profils les plus pointus.

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Le recrutement de profils peu qualifiés et relativement standardisés se prête ainsi davantage à un recrutement plus "automatisé". © Precepta

Source

L'étude "Le conseil en recrutement et la filière RH – Défis et opportunités liés aux nouvelles technologies numériques" est publiée par Xerfi, éditeur indépendant d'études économiques sectorielles.