Andon (06750), Alpes-Maritimes

Pas gentil ce commentaire <u>.</u>

Le charme d'une ville-fantôme : Andon et Thorenc ont leurs charmes. Thorenc c'est une espèce de village de montagne américain du xixème siècle perdu en pleine forêt. On n'y croise pas un chat en semaine et le week-end, on y cherche en vain un restaurant proposant autre chose que des assiettes presque vides contre une addition conséquente. Thorenc, c'est joli comme un coucou suisse qui serait tombé en panne. Andon fait pendant au minuscule village de Cailles, de l'autre côté d'une superbe plaine glaciaire. Andon se résume à une place vide, à un restaurant fermé, à une caserne de pompiers et à un bureau de tabac-boulangerie-épicerie ouvert de temps en temps. Autour, des chalets en vente, des maisons à vendre, des résidences secondaires inhabitées ornées de charmants panneaux "Villa piégée", sans doute pour éloigner les rôdeurs. Trop de constructions pour si peu d'habitants. Activité principale : la chasse. Ce que j'aime à Andon : Les stations de ski familiales de l'Audibergue et de la Moulière. Le minuscule hameau de Canaux, paradoxalement plus vivant avec sa poignée d'habitants, pour la plupart agriculteurs, et son cadre merveilleusement bucolique. Le fermier du coin vous fera goûter des spiritueux de sa fabrication, et s'il est là, son voisin vous fera les honneurs de ses sculptures monumentales réalisées à partir de bouteilles d'apéritif anisé. Pittoresque. Vaut le détour, surtout pour ses banquets en soirée bien connus des initiés, où on se régale de brochettes jusqu'à plus d'heure. Ce que je n'aime pas à Andon : Le cadre est très beau mais c'est désert et la bulle immobilière y a laissé de vilaines traces. Potentiel touristique inexploité. L'irrespect des chasseurs à l'égard des randonneurs, arrogants et brutaux, ils n'hésitent pas à vous éconduire par la menace.