Matthieu Croissandeau (L'Obs) : "Aider Charlie Hebdo à devenir le symbole de la résistance"

Matthieu Croissandeau (L'Obs) : "Aider Charlie Hebdo à devenir le symbole de la résistance" Le directeur de l'Obs, Matthieu Croissandeau, était l'invité de l'émission "Les Décideurs du Net", présentée par le JDN et Décideurs TV, ce jeudi à 12h30.

Le directeur de l'Obs, Matthieu Croissandeau, était l'invité de l'émission "Les Décideurs du Net", présentée par le JDN et Décideurs TV, ce jeudi à 12h30. Au lendemain de l'attaque perpétrée envers Charlie Hebdo faisant 12 morts, il a expliqué que "Charlie Hebdo devait devenir le symbole de la résistance". "Il faut continuer à faire notre métier sans avoir peur et continuer à porter ce combat, avec des mots." Alors que la rédaction du journal satirique a été décimée, Matthieu Croissandeau affirme avoir pris contact avec d'autres rédactions pour la soutenir d'un point vue humain et technique, faisant écho à une initiative portée par FranceTV, le Monde et Radio France. "Pour la première fois en France, des journalistes sont morts pour leurs idées", s'émeut-il face à cette "attaque directe de la liberté d'expression". 

Racheté par le trio actionnaire du Monde (Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse), l'Obs s'est offert en octobre 2014 une cure de rajeunissement symbolisée par un nom raccourci et une nouvelle formule faisant place à l'investigation et au format long. "Leader des news magazines en France, il s'agissait d'inventer quelque chose de neuf sans pour autant faire table-rase d'une histoire riche", précise Matthieu Croissandeau, qui organise chaque mois des dîners avec les lecteurs pour avoir leur retour. Le directeur de la rédaction ne nie pas pour autant "un vieillissement certain du lectorat" et une volonté de "toucher un peu plus les 35-45 ans". "D'où la volonté d'accorder plus de place aux grands formats en repositionnant l'Obs sur son ADN, le magazine, et en le sortant de l'instantanéité que l'on retrouve déjà sur Internet". Ont ensuite été évoqué le problème de la monétisation des audiences sur le Web, la complexité de devenir une rédaction bi-média ou encore la place de Rue89 dans la stratégie numérique du groupe.