Sophie Gourmelen (Le Parisien - Aujourd'hui en France) : "Le groupe espère être rentable en 2018"

Sophie Gourmelen (Le Parisien - Aujourd'hui en France) : "Le groupe espère être rentable en 2018" La directrice générale et directrice de la publication du "Parisien Aujourd'hui en France" était l'invitée de l'émission #Media. Elle venait faire le bilan de la refonte de la maquette papier, du site et de l'application mobile.

La directrice générale et directrice de la publication du "Parisien - Aujourd'hui en France", Sophie Gourmelen, était l'invitée de #Media, l'émission dédiée à l'actualité des médias et d'Internet. Celle qui a pour mission d'inverser la courbe des ventes du papier et d'optimiser la monétisation de l'audience digitale du groupe (6,4 millions de visiteurs uniques sur Web fixe en décembre 2016, selon Médiamétrie//Netratings) est arrivée en mars 2016, transfuge des "Echos", qui partage le même actionnaire, LVMH.

"#Media avec Sophie Gourmelen, directrice générale du "Parisien Aujourd'hui en France""

Sophie Gourmelen a, à ce titre, piloté l'arrivée d'une nouvelle formule, avec une maquette qui se veut plus dynamique, des nouveaux rendez-vous thématiques et une augmentation de la pagination des cahiers départementaux. Côté distribution, "les ventes au numéro sont reparties à la hausse au début, ça a été plus compliqué par la suite", confesse-t-elle. Son groupe mise de fait plus sur la vente d'abonnements, sur papier comme sur le numérique, avec une stratégie tarifaire plus agressive.

"Ça se construit dans la durée", prévient Sophie Gourmelen, qui espère voir "les premiers effets d'ici la fin de l'année 2017." A date, deux-tiers des ventes du groupe "Parisien - Aujourd'hui en France" se font au numéro. Sophie Gourmelen espère "équilibrer" le ratio à terme.

La patronne du groupe de presse estime par ailleurs que "la monétisation du digital passe par la diffusion payante". Dans cette perspective, Le Parisien opte pour le modèle du "metered paywall". Passé un seuil (5 articles par mois sur le Web fixe), l'utilisateur doit s'inscrire puis payer pour consulter le contenu. "C'est une manière de montrer la diversité des contenus accessibles sur notre site. Enfermer des contenus dans une zone premium, c'est prendre le risque de se couper d'une partie de l'audience."

 "L'ensemble des contenus de l'application mobile, qui sortira début mars, seront protégés par un metered paywall." Les trois applications du groupe, Le Parisien, Le Parisien Sport et Le Parisien Ma Ville, seront à cette occasion rapatriées au sein d'une même appli. L'utilisateur accédera gratuitement à 10 articles et devra ensuite s'inscrire. Le groupe espère renouer avec la rentabilité en 2018.