M6 gagne en parts de marché pub, TF1 en rentabilité

M6 gagne en parts de marché pub, TF1 en rentabilité Les deux frères ennemis publient leurs résultats annuels marqués par un environnement publicitaire dégradé.

Alors que 2013 a été émaillée par la lutte sanglante que se sont livré TF1 et M6 sur le front de la publicité TV, les deux groupes publiaient leur résultat annuel à un jour d'intervalle. Et c'est, semble-t-il, M6 qui a le mieux limité la casse, avec un recul de ses recettes publicitaires de 0,6% à 643 millions d'euros là où celles de TF1 ont chuté de 5,4%, pour s'établir à 1,67 milliard d'euros.  La part de marché nette de TF1 dans le secteur publicitaire a reculé de 36,5% à 35,1% quand celle de M6, dont les audiences se sont pourtant tassées, a progressé de 19,4% à 20,1%.  

Au total, le chiffre d'affaires du groupe M6 ne baisse que de 0,3 % en 2013, à 1,382 milliard d'euros. Le résultat net est toutefois sévèrement impacté par la moins-value constatée sur le prix de cession de Mistergooddeal (14,7 millions d'euros), le coût de lancement de la chaîne 6Ter (11 millions d'euros) et la hausse des salaires des joueurs de l'équipe des Girondins de Bordeaux dont le groupe est actionnaire. Il est ainsi en repli de 20 % pour s'établir à 112 millions d'euros.

Du côté de TF1, le chiffre d'affaires est en repli de 5,7% par rapport à 2012, à 2,47 milliards d'euros. Les activités autres que la publicité baissent aussi (-6,4%). Reste qu'au prix d'un plan d'économie drastique qui se chiffre à près de 41 millions d'euros, le groupe a réussi à faire remonter son résultat net. Ce dernier est en hausse de 8,9% et s'établit à 151,7 millions d'euros sur l'exercice. Du côté de son pôle digital, e-TF1, le chiffre d'affaires progresse de 1,3 % sur la période à 102,6 millions d'euros. Une performance que le groupe met sur le compte de "la hausse des revenus liés à la publicité en  ligne et par une nouvelle progression du chiffre  d'affaires non publicitaire d'e-TF1 d'autre part"