Quel business model pour la presse en ligne ? Tablettes, mobiles, réseaux sociaux ? Le vrai-faux tremplin

Pourquoi donc l'ensemble des acteurs de la presse en ligne mise tant sur les réseaux sociaux ? "Au Monde, nous avons plus de 250 000 fans Facebook et la page générale du Monde enregistre 482 000 abonnés Twitter. Cela nous permet de faire du buzz et de miser sur les leviers viraux mais il est toutefois difficile de transformer ces communautés en audience. Facebook ne génère que 2% de notre trafic " explique Philippe Jannet, qui juge que sur Twitter, l'audience est encore plus volatile


Selon une étude menée par AT Internet sur les sites d'actualité au cours du mois d'octobre, Facebook et Twitter génèrent respectivement une audience de 2% et de 0,4% sur les sites d'actualité, contre 1,5% et 0,2% en mars 2011. L'évidence est donc la suivante : si les réseaux sociaux semblent un canal incontournable pour les médias en ligne, ces derniers sont finalement à relativiser en termes de génération de trafic 


Côté mobilité, les initiatives des éditeurs ne cessent de fleurir. Et à ce titre, Philippe Jannet revendique 2 millions de visiteurs uniques sur mobile, "soit une progression de 25% de notre audience sur Internet mobile et sur les applications en une année" précise-t-il, pour rajouter que "nous continuerons d'investir dans l'iPad qui selon l'OJD représente déjà environ deux millions de visites mensuelles".


Reste que si les investissements dans le développement d'applications iPad sous soutenus dans l'ensemble de l'industrie des médias, le parc de tablettes en France est estimé à seulement 1,5 millions de produits à fin 2011 selon Gfk. Toutefois, si les titres de presse mentionnés dans cet article touchent aujourd'hui 27,7% des internautes et que ce même ratio est appliqué aux possesseurs de tablettes, on peut ainsi estimer que les éditeurs se battent pour séduire un peu moins de 415 500 mobinautes, soit un chiffre insignifiant en terme de rentabilité publicitaire.