Epargne et pouvoir d’achat : ce qui vous attend en 2013

L’année 2012 est désormais dans le rétroviseur, à présent 2013 s’offre aux contribuables avec son lot de bonnes, mais surtout de mauvaises nouvelles. Même si le terme « Récession » est soigneusement évité par le gouvernement, son impact sur le quotidien des Français est bien réel. Qu’en est-il exactement ?

Augmentation du plafond du Livret A Vs Baisse de son taux d’intérêt

En premier lieu, il est important d’évoquer la nouvelle hausse du montant pouvant être déposé sur le Livret A. Il est désormais possible d’investir (le mot est fort) 22 950 euros, soit 50% de plus que lors de la rentrée de septembre (double hausse successive de 25% en octobre et janvier). A ce jour, il y a plus de 330 milliards d’euros placés sur le Livret A de Monsieur Tout-le-Monde, notons qu’il faudra 40 milliards supplémentaires pour financer la BPI (Banque Publique d’Investissement) voulue par François Hollande.

Toutefois, un effet « Kiss Cool » tempère cette hausse puisque le taux d’intérêt va quant à lui diminuer en passant de 2,25% à 2%, voire 1,75% au 1er février.
Dans une période de crise, on peut se demander quelles sont les raisons qui poussent le gouvernement à inciter à l’épargne (financer les logements sociaux ?) alors que la relance de la croissance passe par la consommation…

Livret d’épargne non réglementé : disparition du PFL
Concernant les livrets d’épargne en ligne, ces derniers sont non réglementés, c’est-à-dire que les intérêts générés sont bruts. Alors qu’il était possible jusqu’à aujourd’hui de s’acquitter de l’impôt dû sur les intérêts via la PFL (Prélèvement Forfaitaire Libératoire = 24%), désormais il sera inclus dans l’impôt sur le revenu selon un barème progressif pas toujours avantageux (versus le PFL).
En somme, l’Etat racle les fonds de tiroirs plutôt que de diminuer ses colossales dépenses publiques. N’oublions pas que le barème de l’Impôt sur le Revenu (IR) est gelé pour la 2éme année de suite, ce qui équivaut à une hausse « implicite » de 2% des recettes fiscales.

Quid de la bourse et de l’assurance-vie ?
Au rayon des investissements, il semblerait que la hausse du CAC 40 (+ 22% sur 2012) s’essouffle en 2013 selon les experts puisque les marchés ne pourront pas s’empêcher de se raidir face aux mauvaises nouvelles qui se profilent (croissance réelle quasi-nulle, prévision modeste).
Concernant l’assurance-vie, depuis plusieurs années, les rendements se dégradent, l’année à venir ne devrait pas relancer ce produit financier d’autant plus qu’une part non négligeable des particuliers vident leur assurance-vie pour remplir leur… Livret A (d’où un mécontentement certain des assureurs et des banquiers).

Et le pouvoir d’achat en 2013 ?
Véritable thème clé de toutes les campagnes électorales, le pouvoir d’achat n’en reste pas moins le quotidien des Français.
Depuis le 1er janvier, ce dernier est rogné à cause d’une série de plusieurs hausses comme par exemple celle de la redevance TV (+ 6 euros), l’électricité (+ 2,5%), le gaz (+ 2,4%), les timbres (+ 3 centimes d’euro sur un timbre à 0,60 euro), les transports en commun (+ 2,4% sur le réseau RATP), sans oublier cette fameuse taxe sur la bière (5,5 centimes d’euro selon Bercy, 40 centimes d’euro selon les professionnels).
In fine, même si le RSA et les APL ont augmenté respectivement de 1,75% et de 2,15% (sans oublier l’extraordinaire hausse de 0,3% du SMIC), cette fois, la pilule pourra-t-elle être avalée ?