Cinq gestionnaires de fonds qui ont la cote Cyril Charlot (Sycomore Management) : sport et télécoms

Rigoureux, précis, presque réservé. A 44 ans, Cyril Charlot cultive un dynamisme et un volontarisme vivifiant. Gérant, en 1993, à la Banque du Louvre, il crée ensuite la société de gestion Sycomore Asset Management, avec cinq associés en 2001.

cyril charlot associé-fondateur de sycomore management.
Cyril Charlot associé-fondateur de Sycomore Management. © Sycomore Management

Le résultat ? Une maison assez concentrée sur les actions européennes, avec une clientèle institutionnelle, qui culmine aujourd'hui à quelques 1,7 milliard d'euros de fonds sous gestion." En 2012, la quasi-totalité de nos fonds ont superformé, ils étaient tous devant leurs indices de référence, dont un qui a fait un peu plus de 30%", résume-t-il. Avant d'expliquer son "processus de gestion : nous observons les entreprises pour comprendre leurs métiers, leur positionnement concurrentiel et leur stratégie. Ensuite, sur la base de différents éléments qualitatifs, on donne une note fondamentale qui va de A+ à C-. Une note composée de la visibilité du business, de la stratégie, de la solidité financière, de la position concurrentielle, du management, et, enfin, une note de responsabilité, concernant la gouvernance sociale et l'environnement".

"Nous privilégions la société de centres d'appels Téléperformance, Iliad dans les télécoms et NextRadio"

Aujourd'hui, Sycomore privilégie "la société de centres d'appels Téléperformance, Iliad dans les télécoms, NextRadio qui va réaliser quasiment 200 millions d'euros de chiffre d'affaire en 2013, alors qu'il y a dix ans, c'était à peine 40 millions, ou Plastic Omnium", pour les équipementiers automobiles européens. Et d'ajouter : "Nous regardons aussi Carrefour, avec son nouveau management arrivé depuis un an et demi".

En dehors de la gestion, Cyril Charlot est un sportif, "j'ai beaucoup pratiqué le handball, maintenant je privilégie le tennis, la natation et le running". Question lecture, "j'ai dévoré "La vérité sur l'Affaire Harry Quebert", de Joël Dicker, un roman noir au cœur de l'Amérique. Sinon je lis beaucoup de livres d'économie, comme "L'Etat est mort, vive l'Etat !", de Charles Gave, que je recommande aux hommes politiques. C'est un ouvrage très libéral, sourit-il, sur les retraites, les déficits budgétaires, le chômage, tous les problèmes qui agitent les Français".