Des larmes féminines "tueuses" de libido chez l'homme

Des larmes féminines "tueuses" de libido chez l'homme Les larmes suscitent, la plupart du temps, de la compassion et de l'empathie. Des scientifiques israéliens ont observé, chez la gent masculine, que les pleurs amoindrissaient leur libido.

Les pleurs sont le propre de l'espèce humaine symbolisant un état émotionnel. Une équipe de scientifiques israéliens de the Weizmann Institute ont révélé dans les colonnes de la revue Science que ces larmes versées par des femmes véhiculaient des messages chimiques perceptibles par notre espèce. Mais chose troublante : les chercheurs ont observé une action plutôt néfaste de ces larmes sur la libido des hommes.

87754984 photos com jupiterimages getty images
Les larmes contiennent une molécule induisant une baisse du désir chez l'homme. © Jupiterimages

L'étude a confronté 24 hommes âgés entre 24 et 30 ans à des échantillons de larmes obtenus de volontaires féminines ayant visionné des films tristes et à de l'eau salée. Lors d'un test à l'aveugle, ceux-ci n'ont pas su différencier les larmes de la solution saline ayant la même concentration. Cela conforte l'idée que les larmes sont totalement inodores.

Dans une deuxième expérience, effectuée cette fois en double aveugle (les scientifiques ne sachant pas non plus quel échantillon ils fournissaient), les "cobayes" masculins ont "reniflés" sur un coton placé sous leurs narines un mélange de larmes tirées de trois femmes et une solution saline. Cette fois, les chercheurs leur ont demandé de visualiser les visages de ces femmes sur écran et de les classer suivant la tristesse et l'attirance qu'elles leur inspiraient.

Le résultat s'est avéré très étonnant : les hommes n'éprouvent pas plus d'empathie ou de tristesse envers ces femmes qu'ils aient senti les larmes ou la solution saline. Par contre, les individus les trouvent beaucoup moins attirantes lorsqu'ils respirent les larmes. Cette observation a été confirmée par une baisse de concentration en testostérone dans leur salive et par une diminution de l'activité de l'hypothalamus (enregistrée par IRM), région cérébrale impliquée dans les émotions et le comportement sexuel.  

"Quelle molécule chimique est responsable de cette baisse ? Les larmes féminines ont-elles différentes de celles des hommes et des enfants ? Cette étude renforce l'idée que les signaux chimiques humains affectent le comportement des autres" avance Noam Sobel, co-auteur de cette recherche.