Windows 7 : un noyau Vista, mais une interface enrichie

Encore en version pré-bêta, l'OS fait étalage de ses nouvelles fonctions : virtualisation en standard, barre de tâches ergonomique, gestion des écrans tactiles... Windows 7 est aussi moins gourmand en ressources.

Le futur système d'exploitation de Microsoft est devenu plus concret à l'occasion de la Professional Developers Conference (PDC 2008) qui se tient actuellement aux Etats-Unis, à Los Angeles. Microsoft a en effet profité de l'évènement pour présenter une version pré-bêta du successeur du décrié Vista : Windows 7.

Même s'il est encore trop tôt pour se prononcer sur la qualité du système, dont l'interface reste encore en grande partie calquée sur celle de Vista, l'éditeur a présenté plusieurs des évolutions introduites dans Windows 7 et l'orientation qu'il semble vouloir donner à ce dernier. Pour une revue de détails plus complète il faudra encore attendre, au plus tôt, fin 2009.

Le noyau de Windows ne devrait a priori pas enregistrer de grands changements, Microsoft s'efforçant avant tout de corriger les erreurs de Vista et d'améliorer l'expérience utilisateur. Cela passe notamment par des temps de démarrage et de fermeture raccourcis. La promesse n'est toutefois pas nouvelle de la part de Microsoft. Windows 7 se veut aussi moins exigeant en termes de ressources.

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Steven Sinofsky de Microsoft durant la présentation de Windows 7 à la PDC © Didier Girard / Sfeir

Il est vrai que l'éditeur doit travailler à cette problématique s'il veut voir son système préinstallé sur les netbooks dont le marché est en pleine croissance (les constructeurs préfèrent ainsi actuellement Windows XP à Vista et n'hésitent pas à faire jouer la clause de Downgrade de la licence d'utilisation de l'OS). L'objectif de Microsoft est ainsi de pouvoir faire tourner Windows 7 sur un simple netbook doté d'un processeur cadencé à 1Ghz et d'1 Go de mémoire.

Côté fonctions, le système d'exploitation se veut adapté aux technologies tactiles en gérant les écrans multitouch, avec la capacité d'administrer plus d'une cinquantaine de points de contact simultanés. Microsoft n'oublie pas non plus qu'il est désormais un acteur de la virtualisation et proposera donc celle-ci en standard. Une fonction permet de lancer des machines virtuelles au format VHD, mais aussi de booter directement l'OS sur une machine virtuelle.

La barre des tâches a subi plus qu'un lifting - et nombre d'observateurs y voient d'ailleurs une certaine ressemblance avec Mac OS X. Aux côtés de la possibilité de lancer rapidement des applications (et d'effectuer des actions via un clic droit), elle permet également de suivre les applications en cours d'exécution. En plaçant le curseur au-dessus de l'une des applications de la barre de tâches, l'utilisateur obtient une prévisualisation (par exemple des différentes pages ouvertes dans le navigateur Web). 

La fonction de chiffrement de données, BitLocker, déjà embarquée dans certaines versions de Vista, sera désormais disponible en standard. Microsoft a même élargi les possibilités de l'outil pour, avec le disque dur, permettre également de chiffrer les supports amovibles connectés à l'ordinateur, comme les disques et clés USB.

Support de la virtualisation et de BitLocker en standard

En ce qui concerne le réseau et le partage de fichiers, Windows 7 s'appuiera sur HomeGroup. Ainsi chaque ordinateur du réseau sous Windows 7 pourra mettre à disposition, de façon transparente, un ensemble de ressources à la manière d'un Windows Home Server. L'option de recherche Libraries dans Windows Explorer permettra de rechercher dans l'ensemble de ces données.

En termes d'administration des postes en entreprises, il sera possible de définir précisément les applications pouvant être utilisées sur le poste, et même la version de celles-ci. Cette nouveauté permet à la fois de contrôler les applications installées, mais aussi de bloquer des versions potentiellement vulnérables.

La fonctionnalité Direct Access permet à un utilisateur distant de se connecter, de manière transparente, au réseau de l'entreprise. La connexion sécurisée se fait automatiquement grâce au recours au protocole IPSec.

Si Microsoft a levé en partie le voile, il doit encore garantir, au fil du développement, la stabilité de son futur OS, et ne pas réitérer les erreurs de Vista.