Chrome OS : Eric Shmidt en porte-à-faux avec Apple

L'annonce de Chrome OS remet en question la collaboration entre Google et Apple. Concurrents sur le segment des systèmes d'exploitation, il devient difficile aux dirigeants de siéger dans les comités d'administration de chacune des entreprises.

L'annonce du futur système d'exploitation de Google, Chrome OS, pourrait changer la donne sur ce marché dominé depuis plus de 20 ans par Microsoft. Mais ce virage stratégique redéfinit aussi les rôles et attributions des dirigeants de la société, spécialisée dans la recherche sur Internet.

Ainsi, Eric Schmidt, le patron actuel de Google, pourrait prochainement être dans l'obligation de démissionner de son siège au comité d'administration d'Apple, qu'il occupe depuis 2006. Il a indiqué officiellement qu'il devait parler de ce sujet avec les responsables d'Apple.

Cette mesure pourrait en effet s'appliquer afin de respecter la loi américaine sur la concurrence. Car le futur système d'exploitation de Google sera sans nul doute en concurrence avec Mac OS, le système actuel développé et commercialisé par Apple, et qui équipe les ordinateurs de la marque à la pomme.

La loi précise qu'une personne ne peut siéger dans les conseils d'administration de deux compagnies rivales

La loi, qui date de 1914, précise qu'une personne ne peut siéger dans les conseils d'administrations de deux compagnies rivales.

Déjà depuis 2006, les relations entre les deux entreprises font l'objet d'un regard particulier de l'administration américaine.

Arthur Levinson, co-directeur d'Apple, siège au conseil d'administration de Google, et cet échange de bons procédés a déclenché par le passé une enquête de la Commission américaine du commerce, et ce afin de vérifier l'intégrité des relations entre les deux entreprises.

Eric Shmidt avait alors expliqué que les deux sociétés n'étaient pas concurrentes, et qu'il ne participait pas aux discussions sur l'iPhone, l'appareil mobile d'Apple.

De fait, Android, le système d'exploitation de Google entrait en conflit déjà à cette époque avec un produit Apple.

Mais cette fois, si Chrome OS s'avère remplir les attentes mises dans l'outil, il se pourrait bien que le problème de concurrence soit encore plus épineux et la FTC devrait avoir son mot à dire. D'où l'initiative d'Eric Shmidt pour éviter tout conflit d'intérêt.