La bourse de Londres buggée puis piratée

Le London Stock Exchange a été paralysé avant de voir son site Web piraté. Des incidents qui sont intervenus lors du déploiement d'une nouvelle plate-forme informatique basée sur un système Linux / SuSE.

Dure dernière semaine pour la bourse de Londres. Après avoir subi des bugs qui l'ont paralysée la semaine dernière, le site Web du groupe boursier London Stock Exchange (LSE), gestionnaire de la place, a été victime de piratage. 

 

Malware sur le site

"Londonstockexchange.com contient un logiciel malveillant. Votre ordinateur pourrait être infecté par un virus si vous consultez ce site." Tel est le message peu rassurant indiqué lorsque l'on tentait d'accéder au site du London Stock Exchange via le navigateur Chrome. Un message similaire apparaissait via Firefox.

Selon LSE, le problème viendrait d'une publicité d'un tiers, pouvant entrainer l'installation d'un logiciel malveillant si l'internaute clique dessus. Cette publicité aurait été supprimée, même si le message d'alerte s'affiche toujours, explique LSE pas plus diserte sur la question.

 

Série noire pour LSE

Cet incident est d'autant plus remarquable qu'il succède à une série de bugs affectant la place boursière la semaine dernière. Vendredi, la plus grosse panne du LSE depuis novembre 2009 a rendu impossible les transactions boursières pendant plus de 4 heures. Et durant les jours précédents, des sociétés diffusant de précieuses informations boursières, Thomson Reuters, Interactive Data, Netbuilder et même le propre service de LSE, Proquote, n'ont pu afficher les cotations en temps réel.

 

"Les bourses susceptibles de migrer vers Milenium Exchange sont nombreuses."

Des bugs liés au déploiement de Millenium Exchange

Tous les regards se tournent vers le Millenium Exchange, la nouvelle plate-forme informatique d'échanges justement déployée par LSE quelques jours avant ces incidents et dont LSE n'a cessé de louer les performances. Jugée rapide à ses yeux, cette plate-forme basée sur un système Linux / Suse a été rachetée en 2009 à une start-up sri-lankaise, MilleniumIT, pour 30 millions de dollars.

LSE a intérêt à en vanter les mérites, car elle cherche à la commercialiser. Millenium Exchange est d'ailleurs déjà vendue à la bourse de Johannesburg (Johannesburg Stock Exchange) ainsi qu'à celle de Doha (Quatar Exchange). Déjà propriétaire entre autres, de la principale la bourse italienne Bolsa italiana, LSE est aussi entrain de fusionner avec TMX, gérant les places boursière de Toronto et Montréal. Les places boursières susceptibles de migrer vers Milenium Exchange sont donc nombreuses.

 

Latence moyenne de 125 microsecondes.

Outre ces bugs, Millenium Exchange a néanmoins dores et déjà permis à LSE de traiter de plus de 75 millions de commandes avec une latence moyenne de 125 microsecondes. Ecrit en langage C++, elle vient remplacer le système Microsoft TradElect, basé sur .NET et écrit en C#. Lors de sa mise en place, en 2007 la place boursière avait alors enregistré huit heures de panne