Cloud : les pièges des SLA d'Amazon et d'HP

Cloud : les pièges des SLA d'Amazon et d'HP Une analyste du Gartner pointe du doigt la faiblesse et les pièges du niveau d'engagement de la qualité de service de plusieurs fournisseurs de cloud.

Lydia Leong, analyste pour le Gartner, n'a pas mâché ses mots dans un billet publié sur le blog officiel du cabinet d'études américain. Elle tire en effet à boulets rouges sur la qualité de service de plusieurs fournisseurs cloud, en particulier Amazon mais aussi HP - qui vient juste d'annoncer le lancement officiel de son offre Cloud Compute.

Les fameux SLA (Service Level Agreement) proposés par ces fournisseurs, serviraient en fait plus leurs intérêts que ceux de leurs clients. Ainsi, ils ne seraient pas vraiment conçus pour rembourser les clients des pertes éventuelles qu'ils pourraient subir en cas de défaillance. "Au contraire, les garanties monétaires indiquées dans les SLA traduisent l'expression d'un risque partagé", écrit l'analyste du Gartner Lydia Leong sur son blog. Amazon (avec AWS) et HP imposent d'ailleurs des règles strictes sur la façon dont les entreprises doivent architecturer leurs systèmes pour que les SLA s'appliquent en cas d'interruption de service.

AWS exige par exemple de ses clients que leurs applications soient exécutées sur au moins deux datacenters Amazon différents (Availibility Zones). La garantie des SLA ne s'appliquant que lorsque ces deux zones de disponibilité tombent.

De plus, AWS tout comme HP - mais également d'autres fournisseurs Cloud - mesurent la disponibilité tout le long de l'année plutôt que mensuellement. Une astuce qui arrange bien les fournisseurs. Alors qu'un taux de disponibilité de 99,95% par mois autorise 21 minutes d'interruption par mois (252 minutes par an), un taux de disponibilité identique mais rapporté sur un an permet quant à lui jusqu'à 270 minutes d'indisponibilité. Une différence de 18 minutes qui ne paraît pas importante, mais qui multipliée par le nombre de clients procure de substantielles économies.