Machine to machine : au-delà du battage médiatique, mettons-nous au travail !

Les chercheurs de tendance et les entreprises de technologies nous dépeignent de merveilleuses images d’un futur dans lequel l’intelligence a été insufflée partout autour de nous. La base de cette “intelligence“ est un réseau d’objets connectés. La vérité est que nous avons encore du chemin à parcourir avant d’y arriver.

 Il est parfois difficile de dire précisément quand ou comment une médiatisation a débuté.
Pour l’Internet des objets, nous pouvons nommer un lieu et une date exacts. C’était en février 2010 au Congrès Mondial du Mobile de Barcelone, lorsque Hans Vestberg, le PDG d’Ericsson, a prononcé un chiffre joyeusement repris par les médias du monde entier : 50 milliards d’appareils. C’est le nombre d’appareils qui seront connectés via les technologies mobiles d’ici à 2020 prédit-il.
Et les consommateurs d’électronique ne représenteront qu’une très petite part. Une bien plus large part proviendra d’industries en réseaux et d’une société et d‘infrastructures toujours plus connectées.
Tout sera en réseaux, tout ne sera que transmissions de données et tout sera contrôlable par télécommande, et ce pour l’efficacité et la commodité, pour le bien de la société et de l’environnement. C’est la vision. Mais comment atteignons-nous ce but ?

Apprendre à communiquer

Chacun sait d’expérience personnelle à quel point un problème de communication peut être complexe. Faire communiquer entre eux les objets autour de nous sera plus compliqué que simplement les “connecter“ entre eux (une tâche qui est déjà en elle-même tout sauf simple). Une solution machine to machine efficace doit intégrer une interaction continuelle entre les appareils, réseaux et applications.

Qu’est ce qu’une solution M2M efficace ?

La plupart des entreprises n‘ont actuellement qu’une vague idée de ce que M2M peut offrir.
Dans les conversations avec les clients actuels et potentiels, ils nous disent qu’ils sont forcés de prendre beaucoup de décisions sans données valables.
C’est là que le travail de modélisation d’une application spécifique entre en jeu, comme par exemple pour construire un modèle de soutien de la maintenance intuitive. Imaginez une compagnie de transports qui supervise une flotte entière de tramways ou de bus. Chaque véhicule a une longue liste de pièces usées. En décidant de les remplacer, l’entreprise doit choisir entre l’objectif de maximiser la sécurité des passagers et le budget disponible.
Remplacer des pièces trop tôt n’améliore pas la sécurité et fait grimper les coûts. Les détecteurs et les applications qui mesurent les conditions en cours et rapportent qu’une pièce doit être remplacée délivrent une précieuse information pour les opérations de gestion.

Une mise en œuvre progressive  

Une fois la valeur de M2M reconnue, le plus dure commence. Les frais des détecteurs et d’équipement de transmission peuvent avoir diminués avec le temps mais ils doivent toujours être installés.
Le premier défi majeur dans un projet M2M est de déterminer comment les détecteurs peuvent être positionnés et comment ils doivent communiquer. Selon notre expérience, il est extrêmement important de définir le pilote du projet afin d’assurer un retour sur investissement rapide et une mise en œuvre efficace et rapide. Nous avons développé notre propre plateforme évolutive de gestion d’actifs M2M qui nous permet d’offrir des applications M2M comme les services cloud.
Les solutions M2M ont généralement un impact sur les processus des activités établies depuis longtemps. Il est donc compréhensible que les entreprises avancent prudemment vers la mise en place de tels changements. Dans les premières étapes, elles se concentrent généralement uniquement sur la remontée et l’analyse des données pour informer et faire des processus existants une base de prise de décisions. Ensuite, les données collectées sont transférées aux systèmes informatiques existants dans l’entreprise via un processus automatisé. Ce n’est qu’à ce moment là, qu’elles considèrent que des nouveaux business models résultent du M2M.

Les nouveaux business du M2M 

La frénésie qu’entoure le M2M est également exprimée par d’autres chiffres. Par exemple, Machina Research prédit que le marché global des M2M atteindra 260 milliards d’euros d’ici 2020. Cela fait référence aux revenus gagnés par les industriels, fournisseurs de solutions et fournisseurs de connectivité. Dans un futur immédiat, les clients utiliseront leurs solutions pour optimiser leur cœur d’activité, comme améliorer les processus de services, diminuer la consommation d’énergie ou respecter les conditions de sécurité et d’authentification.
Avec le temps, ils profiteront également de ce potentiel pour atteindre des canaux de revenus supplémentaires et d’innovants business models ouverts par le M2M. Plus les informations disponibles sur un actif seront détaillées, plus leur usage pourra être précisément facturé. Le potentiel des revenus supplémentaires provenant de ces modèles à la demande et autres idées innovantes n’a jamais été totalement exploré.

Tout mettre en réseau ?

Les exemples listés jusqu’ici impliquent clairement des systèmes tracés comme ceux d’une seule entreprise ou de services de transports. La vision des mégapoles va bien plus loin : des systèmes divers devraient être mis en réseaux ensemble et échanger des données. Les chaînes de communication liant les appareils ne devraient pas simplement être utilisées pour collecter des données mais également pour contrôler les appareils. Cela ouvre un vaste éventail de possibilités.

Le M2M n’est pas une simple histoire de technologie

C’est aussi un moyen d’optimiser les processus des business existants et d’en établir de nouveaux, un aspect souvent négligé par la frénésie ambiante, un intense travail est en effet nécessaire. En tant que fournisseur de technologies, nous sommes impatients d’arriver aux prochaines étapes en développant nos solutions.
Les différents acteurs ont encore beaucoup de choses à voir et à coordonner avant de pouvoir arriver à la prochaine étape et faire des visions des chercheurs de tendance une réalité, au moins partiellement. Nous nous tenons prêts à apporter notre contribution technologique à ce processus.