10 millions de lignes de code dans les voitures connectées : le nouveau casse-tête des constructeurs automobiles

L’essor du véhicule connecté constitue un vivier d’opportunités mais également un véritable casse-tête pour les constructeurs qui doivent proposer des fonctionnalités toujours plus élaborées.

Face à l’intérêt suscité par les technologies embarquées (un marché évalué à 420 millions d’automobiles en 2018 selon l’IDATE), l’industrie automobile s’organise pour répondre au mieux à la demande des consommateurs. L’essor du véhicule connecté constitue un vivier d’opportunités mais également un véritable casse-tête pour les constructeurs qui doivent proposer des fonctionnalités toujours plus élaborées. Les acheteurs s’attendent à ce que leur voiture soit un prolongement de leur smartphone, comme le réclame 53 % des automobilistes français (interrogés pour les besoins d’une étude Accenture*).
Les Français plébiscitent par exemple les aides à la conduite telles que des systèmes de détection de fatigue du conducteur, les indonésiens apprécient tout particulièrement les services numériques de divertissement et de streaming musical. C’est pourquoi beaucoup de nouveaux modèles contiennent plus de 10 millions de lignes de code logiciel. Et ce n’est qu’un début.
On peut observer la tendance croissante de plates-formes ouvertes permettant aux constructeurs d’intégrer ces technologies multiples dans leurs nouveaux modèles. Cela offre la souplesse nécessaire pour s’adapter aux préférences et services demandés par chaque marché. Un même modèle commercialisé dans différents pays doit pouvoir intégrer aussi bien des services d’information trafic en temps réel, de streaming musical, des caméras de bord, etc. Cette tendance va donc de pair avec la nécessité de refondre les processus métier et de bâtir de nouvelles solutions logicielles en matière de technologies mobiles, que celles-ci soient embarquées dans le véhicule ou basées dans le cloud.

De nouveaux relais de croissance sont également à prévoir

C’est le cas, par exemple, de l’intérêt des consommateurs pour les services de maintenance prédictive. Notre étude révèle un intérêt marqué des consommateurs pour les bilans de santé du véhicule et les services de gestion de son cycle de vie.
Tandis que seuls 13 % des sondés déclarent disposer d’un bilan de santé de leur véhicule et 12 % de services de gestion du cycle de vie, 39 % et 37 % prévoient d’utiliser ces services respectifs dans un avenir proche.
Par ailleurs, la possibilité grandissante de collecter des données auprès des véhicules va ouvrir la voie à une palette de nouveaux services numériques destinés aux entreprises et au grand public.
En ce qui concerne les constructeurs, les informations détaillées provenant des véhicules pourraient les aider à optimiser leurs processus d’ingénierie, à réduire leurs coûts de garantie et à améliorer leurs relations avec les concessionnaires en aidant ces derniers à gérer leur stock de pièces et leurs services.
Les données issues des véhicules pourraient également permettre d’offrir des services grand public à valeur ajoutée, notamment des diagnostics, des tableaux de bord et des services de conciergerie, accessibles aux automobilistes via divers équipements : affichage « tête haute », smartphone et/ou tablette.

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* Etude Accenture sur les véhicules connectés : « ce que veulent les conducteurs »