Les systèmes d’informations BI sont-ils compatibles avec les CSP ?

En ces temps économiquement difficiles, la réduction des coûts de fonctionnement des entreprises est plus que jamais d’actualité. Beaucoup de compagnies misent sur les centres de services partagés pour améliorer l’efficience de leurs projets SI. Les systèmes d’informations BI peuvent-ils profiter de ce nouveau mode d’organisation ?

La mise en place d’un système d’informations BI, un processus complexe à maitriser

La BI est un domaine complexe situé entre l’informatique et l’analyse de données. La mise en place d’outils décisionnels nécessite une connaissance pointue de la technique utilisée (Datawarehouse, Datamart, ETL, etc.) ainsi que des enjeux des métiers utilisateurs (quelle valeur ajoutée peut apporter la BI et comment ?).
Ce processus passe par de nombreuses étapes, et la négligence de détails pouvant sembler anodins peut très rapidement entrainer la perte de contrôle du budget. Par exemple, une mauvaise anticipation des évolutions des besoins des utilisateurs peut rendre les rapports inutilisables en quelques mois. Une traçabilité imparfaite des données rend les utilisateurs suspicieux des résultats fournis et les pousse à délaisser les rapports fournis. Cette mauvaise traçabilité rend, de plus, une hypothétique recette d’évolutions extrêmement délicate…

Mutualisation d’une expertise rare.

Afin d’éviter ces risques, il est important de s’entourer d’experts capables de s’assurer de la qualité du SI BI tout au long du projet. Les compétences à mettre en œuvre sont nombreuses, toutes comme les technologies à maîtriser. C’est pourquoi les experts nécessaires sont relativement rares et coûteux.
Leur savoir-faire couvre souvent des domaines métiers variés (RH, DAF, Marketing, Pilotage, etc.) et des compétences techniques particulières. Il est donc très pertinent pour une entreprise de regrouper ses projets BI dans un CSP bénéficiant de telles ressources. 

Mise en commun d’infrastructures coûteuses

Une caractéristique de la BI est l’utilisation et le stockage d’une quantité très importante de données. Ces données sont, dans la plupart des cas, conservées à des fins de comparaison dans le temps. Il est donc nécessaire de mettre en place et de maintenir en fonctionnement des infrastructures de stockage de grande capacité. Il est intéressant de mutualiser ce matériel pour l’ensemble des projets BI d’une entreprise afin de réduire son coût. De plus, les données peuvent provenir de sources communes pour plusieurs projets (ERP, logiciel  RH, etc.). On peut donc parfaitement utiliser un Datawarehouse commun, ce qui permet d’éviter les redondances et donc le stockage de données inutile.
Cela peut également faciliter la vérification de la cohérence des données des différents projets avant d’envoyer celles-ci vers différents Datamarts. En effet, quoi de plus perturbant qu’un tableau de bord DAF remontant, sur le même périmètre, un chiffre d’affaire différent de celui indiqué par un tableau de bord d’une direction métier ! 


Industrialisation de processus communs

L’étape d’ETL (Extract, Transform, Load) consiste en l’extraction, la vérification et le chargement des données sources dans le Datawarehouse. Ce processus intrinsèque à la BI peut être industrialisé relativement facilement, d’autant plus que, comme mentionné précédemment, certaines données proviennent d’applications communes. Certains autres processus d’un projet BI, comme la rédaction du cahier des charges, la conception visuelle des tableaux de bord, la recette, etc. peuvent également être standardisés au sein d’un CSP.

Des risques à anticiper

Pour mettre en place un SI BI à forte valeur ajoutée, il est important d’avoir une vue d’ensemble des différentes activités de l’entreprise et de son environnement. Plus que pour d’autres projets SI, les projets BI requièrent des relations étroites entre la DSI et les Métiers. Bien que les CSP aient beaucoup d’avantages pour la BI, l’éloignement géographique entre les acteurs réalisant le système et les futurs utilisateurs ajoute un risque qu’il faut éliminer en se forçant à communiquer régulièrement et efficacement.