Dossier Ces géants du cloud qui ouvrent des data centers en France

Les grands opérateurs de cloud vont-ils revoir la stratégie de localisation de leurs data centers ? IBM et Salesforce installent déjà des infrastructures en France.

La France semblait avoir tous les atouts pour devenir le cœur du cloud européen. Une position géographique idéale entre le Royaume-Uni d'un côté, le Benelux, l'Allemagne et enfin l'Europe du Sud. Les coûts de l'énergie électrique y sont réputés très compétitifs grâce au parc nucléaire d'EDF. Et si les coûts salariaux sont réputés élevés dans l'Hexagone, ceux-ci n'influent qu'assez peu sur les coûts d'exploitation d'un très grand centre de données. 

IBM et Salesforce déploient leur infrastructure en France

vue d'une baie du cloud softlayer d'ibm présent en france.
Vue d'une baie du cloud Softlayer d'IBM présent en France. © IBM

Beaucoup d'atouts qui n'avaient, jusqu'ici, séduits aucun acteur majeur du cloud. Quand Amazon Web Service a choisi d'installer un data center en Europe, c'est en Irlande qu'il est allé le construire, de même que Microsoft qui a choisi l'Irlande puis les Pays-Bas pour héberger ses serveurs d'Azure. Quant à Google, ses décideurs ont soigneusement évité la France, choisissant la Finlande, la Belgique et l'inévitable Irlande pour ses implantations européennes. Les raisons fiscales et sociales l'ont emporté sur tout autre critère.

Mais, depuis quelques mois, les choses sont en train de changer. Dans une vaste stratégie d'expansion géographique, Softlayer, aujourd'hui filiale d'IBM, a ouvert un premier data center en France (à Clichy), tandis que Salesforce a annoncé sa volonté d'implanter lui aussi un data center dans l'Hexagone en 2015.