Outscale : "l'anti-Amazon Web Services" français sort ses griffes

Outscale : "l'anti-Amazon Web Services" français sort ses griffes Nouvelles zones de disponibilité, meilleure gestion de la sécurité, extension au cloud privé... Lors de son événement annuel, le Français annonce une pluie de nouveautés.

Lors de son événement annuel cette semaine (les Cloud Days), Outscale annonce l'extension de son cloud à de nouvelles zones de disponibilité. Proposant déjà des hébergements en Amérique du Nord et en Asie, le cloud français se limitait jusqu'ici pour l'Europe à des centres de données basés en France. En vue de répondre à l'inquiétude de ses clients étrangers craignant l'entrée en vigueur d'un Patriot Act à la française (permettant aux autorités d'accéder à leurs données sans recourir à un juge), celui qui se qualifie lui-même d'"anti-Amazon Web Services" prévoit de proposer d'ici la fin de l'année une possibilité d'hébergement dans un autre pays européen, échappant à toute loi sur le renseignement jugée trop intrusive. Pour l'heure, le nom du pays en question n'a pas été dévoilé. Déjà présent sur la Côte Est des Etats-Unis, le Français proposera par ailleurs dès septembre outre-Atlantique une zone de disponibilité sur la Côte Ouest.

 

De nouveaux services de gestion de performance et de sécurité

Toujours à l'occasion de ses Cloud Days, Outscale lève le voile sur plusieurs nouveaux services qui viennent enrichir son cloud d'infrastructure. "Nous livrons un premier moteur d'analyse qui permettra à nos clients de vérifier le niveau de sécurité de leur plateforme via divers indicateurs", indique Laurent Seror, président et co-fondateur d'Outscale. Pour faciliter la gestion des instances, un dispositif permettant de taguer les ressources fait aussi son apparition. Un mécanisme qui est conçu pour faciliter la répartition de la charge entre plusieurs zones de disponibilité d'Outscale. Toujours en vue de rendre plus aisée la gestion de la production, Outscale introduit une application mobile. Elle permet de manipuler les VM via son smartphone (les provisionner, les démarrer, les arrêter...).

Une offre pour installer un cloud Outscale en interne

Outscale réalise également deux annonces à connotation nettement plus stratégique. La première concerne la commercialisation de sa technologie de cloud pour permettre son installation, on-premise, sous la forme d'un cloud internalisé. "Des clients préfèrent en effet conserver certains systèmes chez eux, sur un cloud privé, tout en ayant la possibilité de déployer en parallèle sur notre cloud public. C'est la voie du cloud hybride. Certains ont aussi des besoins dans des zones où nous ne sommes pas présents, comme le Moyen-Orient ou l'Afrique du Sud", commente Laurent Seror. Cette offre de cloud privé, qui repose sur un mode de licence classique, s'articule autour de racks préconfigurés (NetApp et Cisco) dotés de l'OS cloud d'Outscale (Tina OS).

Le lancement d'une App Store

Seconde annonce stratégique : le lancement d'une place de marché d'applications. Elle a pour but d'offrir aux éditeurs un service complet pour héberger leur application, suivre sa consommation, facturer les utilisateurs... Tarifé via un modèle de partage de revenu, "ce service constitue un levier pour les start-up qui souhaitent se lancer rapidement en Europe, Amérique et Asie", argue Laurent Seror. Lancé en mai dernier, l'incubateur d'Ouscale (Scaledome) est là pour favoriser l'adoption de cette offre. Fort d'un budget annuel de 400 000 euros, il a pour but de financer des start-up souhaitant développer des services basés sur le cloud du Français. Les noms des quatre start-up retenues pour intégrer sa première promotion seront dévoilés ce 25 juin dans l'après-midi.