Qui utilise Slack en France ? CDiscount, un outil collaboratif à la vitesse du temps réel

"J’ai connu Slack par le bouche à oreille", confie Romain Broussard, directeur Infrastructure et Production de CDiscount. "Nous étions à la recherche d’un outil qui soit un peu le Twitter de l’entreprise. Plusieurs solutions ont été essayées et Slack nous a semblé celle qui était la plus adaptée à notre contexte. Slack, c’est du collaboratif à la vitesse du temps réel et non pas un outil collaboratif dédié à la gestion de projet."

CDiscount compte aujourd’hui une soixantaine d’utilisateurs sur Slack. Au début, il s’agissait d'un outil essentiellement destiné aux équipes de production, pour assurer un suivi des mises en production et une gestion des incidents. Avec Slack, la communication avec des membres de l’équipe disséminés dans plusieurs pays est grandement facilitée. Depuis, les développeurs de CDiscount ont rejoint les rangs des utilisateurs Slack, notamment pour échanger sur des problèmes de support de niveau 2 et 3.

Une utilisation qui pourrait s'étendre au-delà de la DSI

Romain Broussard est directeur Infrastructure et Production de CDiscount © CDiscount

"L’utilisation reste très liée à la gestion du changement, aux mises en production, c'est-à-dire les opérations IT courantes du quotidien", précise Romain Broussard qui ajoute : "Slack ne joue pas le rôle d’un réseau social d’entreprise comme peut l’être Yammer, par exemple." De même que Slack n’a pas remplacé Link (aujourd’hui Skype Entreprise), qui reste l’outil pour la communication d’une personne vers une autre. "Il est plus compliqué de gérer une diffusion d'une information à une large audience sur Link, ce que permet facilement de faire Slack. C’est notamment important pour la diffusion des incidents car on ne sait pas, a priori, qui dans l’entreprise va être intéressé par cette donnée." Slack offre la possibilité d’une part de créer des salons de discussion avec ses "Channels", mais aussi de tagger les informations avec des Hashtags, de la même manière qu’on le fait sous Twitter. Ces tags permettent ensuite d’accéder aux informations de manière extrêmement rapide. "C’est un outil de communication de type 'one to many' très efficace et ceux qui sont concernés par une information précise vont très simplement la retrouver soit dans son channel, soit via le hashtag" ajoute le responsable de CDiscount.

Actuellement, ce sont donc essentiellement des membres de la DSI de l'entreprise qui utilisent Slack, mais Romain Broussard n’exclut pas d’interfacer l’outil aux portails de communication internes pour diffuser de manière plus large encore les informations, notamment auprès des métiers.

Slack plus simple à utiliser que les outils Microsoft

Bien que CDiscount soit un gros utilisateur de solutions Microsoft, la simplicité de mise en œuvre de Slack l'a emporté, notamment sur Yammer ou Microsoft Office 365. "Le flux d’actualité d’Office 365 est proche mais n’a pas la même facilité de prise en main, ne bénéficie pas de la même ergonomie. La facilité de prise en main et le démarrage très très rapide de Slack a fait la différence. Le seul point négatif, c’est que c’est un outil exclusivement cloud. On maitrise moins l’information. Peut-être installerons-nous en interne Mattermost, qui est un équivalent de Slack en open source."

Slack utilisé pour superviser la plateforme de production de CDiscount

Un channel Slack a été intégré à Zabbix afin de stocker toutes les alertes liées à la supervision de la plateforme de production de CDiscount. "L’information est très dense, mais cela nous permet de disposer d’un mode d’accès à l’information de supervision. L’intérêt, c’est que l’on peut facilement passer d’une room à une autre et donc aller consulter un événement de supervision très rapidement s’il y a lieu de le faire."

Pour l’heure, plutôt que de multiplier les intégrations de Slack avec d'autres outils, Romain Broussard préfère avancer pas à pas. "D’autres interconnexions sont possibles, mais nous en sommes encore au stade de l’appropriation de l’outil par les équipes. Nous ne souhaitons pas aller trop vite. Nous souhaitons que les usages émergeant ensuite nous mènent à réaliser ces intégrations. Nous ne voulons pas que nos différents outils de collaboration empiètent les uns sur les autres, avec pour conséquence que certains utilisateurs aient recours à un outil et d’autre à un second et qu’à cause de cela ils ne communiquent pas entre eux.