Wall Street continue de penser que Microsoft pourrait racheter Salesforce

Wall Street continue de penser que Microsoft pourrait racheter Salesforce Bien que l'offre d'achat de Microsoft à Salesforce ait été refusée en mai dernier, les experts de Wall Street croient toujours en ce deal.

Voilà presque 6 mois que les rumeurs sur une potentielle acquisition de Salesforce par Microsoft ont commencé à essouffler. Et pourtant, les experts de Wall Street pensent que la transaction pourrait toujours s'opérer, et ce très bientôt.

La banque d'investissement Stifel indique dans un récent communiqué qu'elle maintient sa "recommandation d'achat" d'actions Salesforce d'abord parce que l'entreprise entre dans son meilleur trimestre de l'année en termes de saisonnalité, mais aussi du fait d'un potentiel deal avec une grande entreprise technologique. "Cette possibilité existe toujours bel et bien. Les acteurs industriels refusent en effet de rejeter l'idée qu'un tel éditeur de CRM puisse unir ses forces avec un autre géant de la technologie comme Microsoft ou Oracle."

Cette information intervient quelques jours après que le Credit Suisse ait publié une note similaire. "Nous estimons que la possibilité d'une acquisition [de Salesforce] offre un potentiel aux actions et, et à minima, se traduira par un cour plancher plus élevé - ce qui va engendrer par un ratio risque/rendement favorable", y explique la banque helvétique.

Marc Benioff, PDG de Salesforce et Satya Nadella, PDG de Microsoft depuis 2014. © Mike Nudelman - Business Insider

Salesforce est sans aucun doute une acquisition intéressante pour Microsoft. Sa suite cloud de gestion de la relation client, utilisée dans le domaine des ventes ou du marketing, est leader sur son segment, avec environ 20% de parts de marché, alors que Microsoft serait 4ème avec 6% de parts du marché. Salesforce a toujours affiché un chiffre d'affaires croissant trimestre après trimestre, et ses actions s'échangent à un niveau record, lui accordant une capitalisation boursière d'environ 50 milliards de dollars.

En mai, Microsoft a fait une offre de 50 milliards de dollars à Salesforce, qui a été refusée par son PDG Marc Benioff, qui a avancé une contre-proposition de 70 milliards de dollars. Historiquement, les deux entreprises sont rivales mais elles se sont rapprochées ces derniers temps, après que Microsoft ait nommé Satya Nadella comme PDG.

Le directeur de gestion de Stifel, Tom Roderick, nous a expliqué que les investisseurs gardaient un œil sur ce supposé deal, bien qu'il soit en "sommeil" pour le moment. Il y a toujours une chance que les discussions refassent surface, en particulier parce qu'il n'y a eu aucune grosse fusion d'entreprises dans le secteur des logiciels récemment.

"Pour les experts de la fusion-acquisition, c'est trop calme depuis trop longtemps", déclare Roderick. "Les discussions sommeillent jusqu'à preuve du contraire, mais je pense que dans les 6 mois à venir, l'activités des fusions et acquisitions pourrait en partie contredire les dires et pensées de certains."

Bien que le sujet ne soit pas abordé, les investisseurs resteront à l'écoute des résultats de Salesforce.

Article de Eugene Kim. Traduction par Caroline Brenière, JDN

Voir l'article original : Wall Street still thinks Microsoft could buy $50 billion Salesforce