La virtualisation des postes de travail : stratégie gagnante de bout-en-bout

La virtualisation des postes de travail offre de nombreux avantages : coûts de maintenance réduits, productivité accrue, plus grande flexibilité, et accès, de partout, à un véritable poste de travail, fiable, sécurisé et facile à gérer.

Ces dernières années, les administrateurs IT ont piloté avec succès des projets de virtualisation des serveurs et des infrastructures de stockage, mais ils se sont arrêtés là. Par peur d'investir, par respect pour la technologie ou par crainte d'une dégradation des performances et de la sécurité, ils hésitent à aller plus loin.

Les fondamentaux de la virtualisation des postes de travail

Comparons la virtualisation du stockage, des serveurs et des postes de travail. La virtualisation d'un serveur consiste à distribuer la puissance de calcul nécessaire aux applications à partir d’un serveur physique. La virtualisation d'une solution de stockage consiste à regrouper la capacité de différents services de stockage pour la répartir librement.

La virtualisation des postes de travail est nettement plus simple. Il ne s'agit pas d'installer plusieurs postes de travail virtuels sur un PC, mais, au contraire, de stocker sur un serveur d'hébergement toutes les applications et les données habituellement disponibles sur un disque dur local. Celles-ci deviennent alors accessibles en toutes circonstances sur PC, ordinateur portable, tablette, smartphone et client léger. Les utilisateurs se connectent au serveur sans être liés à un type de matériel spécifique.

Selon les besoins, divers clients locaux sont disponibles. Par exemple, de nombreuses entreprises ont déjà recours à la virtualisation des postes de travail à des fins esthétiques. Les trois grands types de configuration matérielle sont :

·     Le traditionnel client léger sans disque : la configuration matérielle du client léger se compose d’un clavier, d’une souris et d’un écran. Seules les données saisies par l'utilisateur et celles générées par le serveur hôte sont transférées. Il faut alors une connexion fiable et permanente au serveur car l'ensemble de l'environnement informatique réside sur le serveur hôte, il s'affiche simplement sur l'écran de l'utilisateur.

·     Le PC Cloud : en principe, il s'agit d'un PC, mais sans disque dur. Le système d'exploitation et les applications sont distribués en local du serveur à l'ordinateur. Ainsi, le PC Cloud dispose de performances maximales et d'un centre de données plus petit. Cette solution peut être utilisée dans les filiales des entreprises où les priorités sont la performance, l’efficacité de gestion des images (c'est-à-dire la répartition rapide des configurations logicielles prévues à l’ensemble des utilisateurs) et la sécurité.

·     Le client zéro : selon les fabricants, ce terme représente différentes solutions. Un client zéro est optimisé pour une infrastructure backend virtuelle, et offre par ailleurs tous les avantages d'un client léger. Par rapport à ce dernier, les clients zéro ont en commun une configuration logicielle plus limitée, un processeur encore plus modeste, voire aucun, et moins de mémoire vive ou morte. Le plus souvent, ces solutions au format très compact ne sont compatibles qu’avec les systèmes backend propriétaires sur des serveurs Citrix, Microsoft ou VMware. Toutefois, il ne s'agit pas de systèmes « hardware only ». En effet, l'utilisateur d’un client zéro doit généralement pouvoir effectuer des ajustements en local. En choisissant correctement l'appareil en fonction du backend mis en œuvre, ce type de système offre des conditions de travail optimales, ultra sécurisées et nécessitant encore moins de maintenance, mais limitées à une seule solution.

Pourquoi choisir la virtualisation des postes de travail

En plus de faciliter la mise à disposition d’espaces de travail, la virtualisation des postes de travail offre bien d'autres avantages :

·     Prise en charge de la migration Windows : pour la migration de Windows XP vers Windows 7, les administrateurs doivent intervenir sur chacun des PC. Dans le meilleur des cas, cela entraîne un temps d'arrêt plus long pour l'utilisateur. L'intervention est plus rapide si une image d’un poste de travail déjà migré est proposée dans le Cloud de l'entreprise, qu’il suffit de télécharger sur tous les clients en une fraction de seconde. L'actualisation du logiciel s’effectue alors rapidement, alors qu’elle peut prendre des semaines, voire des mois, selon la taille de l'entreprise dans le cadre d'une migration traditionnelle.

·     Puissance de calcul optimisée : les clients légers prennent peu de place et avec des processeurs à quatre cœurs, ils offrent désormais suffisamment de capacité de calcul pour un usage professionnel. La plupart du temps, ils ne consomment que 10 W, contre 100 W ou plus pour des PC ou des ordinateurs portables traditionnels.

·     Mobilité extrême : les clients légers sont extrêmement compacts. Certains ne sont pas plus grands qu'un système de verrouillage auto sans clé ou qu'une grande clé USB. Ils peuvent donc être utilisés dans des espaces restreints, sur des stands ou dans les recoins de petits espaces fonctionnels.

·     Sécurité maximale : la perte d'un ordinateur portable ou d'une clé USB, et de toutes les données qu'ils contiennent, constitue un réel danger. La virtualisation des postes de travail permet d'assurer plus facilement la sécurité de l'information, car toutes les données sont stockées dans le datacenter et non pas distribuées en différents endroits en local.

·     Contrôle du BYOD (Bring-Your-Own-Device) : les entreprises qui autorisent les pratiques BYOD ont besoin de garanties que les appareils personnels seront correctement gérés. Ces pratiques posent en effet le problème de l'accès aux données de l'entreprise et de leur conservation sur les appareils personnels. Là encore, la virtualisation des postes de travail peut apporter une solution : les applications et les données de l’entreprise ne sont jamais téléchargées sur l'ordinateur portable, la tablette ou le smartphone d'un employé, elles s'y affichent uniquement, mais sont constamment stockées sur le serveur.

·     Utilisation systématique du Cloud : en plus des applications et des contenus migrés dans le Cloud, les départements IT peuvent aussi transférer toutes leurs ressources d'administration. Avec le modèle d'espace de travail « as a service », la gestion centralisée dispense de devoir intervenir localement sur les paramètres et fait économiser beaucoup de temps.

La virtualisation des postes de travail nécessite un certain niveau de préparation. C'est pourquoi les administrateurs analysent préalablement les ressources disponibles et définissent les meilleurs processus pour les postes de travail virtuels. Enfin, ils vérifient la compatibilité des périphériques existants. Avec les bons outils et les compétences nécessaires, ainsi qu'une assistance raisonnable, de telles infrastructures peuvent être mises en place de manière efficace, sécurisée et fiable. Libérés d'une majeure partie des contrôles de routine et confiants dans la sécurité d'un serveur central, les équipes IT peuvent se consacrer aux aspects stratégiques et productifs de l'informatique. L'utilisateur final est ainsi libre de se connecter partout au réseau de l'entreprise avec l'appareil de son choix et gagne  en productivité.