Les conditions de la coexistence des applications cloud natives et conventionnelles

Les aspects de sécurité et d’intégration sont deux éléments importants d’une stratégie de transition vers le modèle "cloud native". Le point sur cette nouvelle tendance.

Les premiers utilisateurs des technologies PaaS Open Source confirment que celles-ci y sont pour beaucoup dans la réussite de la stratégie DevOps de leur organisation. Ces témoignages sont confirmés dans les conclusions d’une étude réalisée par IDC auprès de 220 entreprises de la zone EMEA et nord-américaines, publiées dans un article InfoBrief d’IDC intitulé « DevOps, Open Source and Business Agility ».

Cet InfoBrief indique que les technologies Open Source, et notamment le système d’exploitation Linux, les offres Infrastructure as a Service (IaaS) OpenStack et les offres Platform as a Service (PaaS) OpenShift figurent parmi les principales technologies actuellement utilisées ou envisagées dans les environnements DevOps.

93% des premiers adoptants « cloud natives », sont convaincus que ces nouvelles technologies sont essentielles pour la réussite des projets DevOps et estiment qu’ils devront conserver les applications et l’infrastructure préexistantes. En effet, ils sont 83% à envisager de poursuivre le support des applications et de l’infrastructure en place pendant les trois prochaines années. Ceux qui sont plus avancés dans la transition vers le modèle d’applications à base de microservices, scale-out et distribuées, sont deux fois plus nombreux à souhaiter se donner plus de temps avant de migrer que ceux qui sont moins expérimentés dans l’implémentation d’applications et d’infrastructure cloud natives.

L’étude révèle également que les aspects de sécurité et d’intégration sont deux éléments importants d’une stratégie de transition vers le modèle « cloud native ». 51% des répondants citent des critères techniques de sécurité, de contrôle d’accès des utilisateurs et de respect des règles de conformité comme ayant le plus d’impact sur le choix de leur organisation en faveur du support de leurs applications par des architectures conventionnelles ou cloud natives. Vient ensuite, pour 42% des sondés, la capacité de support/d’intégration des bases de données et des applications conventionnelles préexistantes, soulignant la nécessité d’outils d’administration et d’intégration des processus entre les nouvelles applications et les workflows, apps et magasins de données préexistants.

Il convient aussi de noter que ces premiers adoptants du modèle « cloud native » prévoient de moderniser leur infrastructure conventionnelle même s’ils ne procèdent pas à une migration globale vers le « cloud native ». Par exemple, en plus des 51% qui poursuivent leurs projets de virtualisation, 42% envisagent de migrer vers les réseaux et systèmes de stockage logiciels (software-defined) et de conteneuriser leurs applications qui tournent actuellement sur des serveurs virtuels ou physiques. L’Open Source fait quasiment l’unanimité quelle que soit la stratégie. 96% voient l’Open Source comme un vecteur d’intégration « cloud native » et de modernisation des apps conventionnelles.

Les conclusions de cette étude d’IDC renforcent l’idée que même les plus visionnaires des organisations ne sont pas en position de remplacer l’intégralité de leur environnement par des applications et des infrastructures « cloud-natives ». Même celles qui investissent volontiers dans les nouvelles technologies et de nouvelles approches du développement d’applications doivent moderniser leur environnement IT et l’utiliser pour connecter et valoriser au maximum leurs nouvelles workloads.