En direct du SAS Global Forum à Las Vegas : SAS révolutionne son offre

Un tournant majeur semble être amorcé par la compagnie. Ce tournant s’appelle SAS Viya. Il annonce un nouvel état d’esprit technique avec notamment l’intégration de l’open source.

S’il est un éditeur qui a marqué son marché ces 20 dernières années, c’est bien SAS qui a su grâce à un langage « haut niveau », c’est-à-dire proche du langage courant, séduire des générations de statisticiens et dataminers.

Évidemment, ce n’était pas le seul atout de la firme américaine, de nombreuses approches statistiques et mathématiques sont implémentées et les solutions proposées sont depuis des années assez véloces pour permettre de traiter des volumes de données importants.

Depuis quelques années avec l’émergence des big data, SAS a fait évoluer de nombreuses solutions en intégrant le In memory et les approches MapReduce pour accroitre encore la vélocité de ces solutions. Par ailleurs, de nouveaux outils de visualisation, d’analyse ont été ajoutés au catalogue.

Aujourd’hui à Las Vegas au SAS Global Forum, un tournant majeur semble être amorcé par la compagnie. Ce tournant s’appelle SAS Viya. Il annonce un nouvel état d’esprit technique avec notamment l’intégration de l’open source et de certains langages comme Python.  En effet, l’interface Jupyter permettra une exécution directe de ces langages dans SAS.

D’autres langages comme Java ou Lua sont eux aussi intégrés. Une interface unique permettra de rédiger et d’exécuter des programmes écrits dans des langages différents grâce à un système de cellules.

Outre les approches de data mining classiques (régression logistique, ACP, K-Mean…), des outils de machine learning comme la perception multi couche, les arbres de décisions ou les Random forest (grâce au module de bootstrap) ont été intégrés dans SAS Viya.

La notion de Meta data serveur très monolithique, et assez contraignant dans la mesure où tous les modules doivent être de la bonne version, est abandonné dans Viya au profit d’une gestion en micro services indépendants.

Une gestion avancée du SPOF (single point of failure) d’Hadoop permet de fournir un haut taux de disponibilité de la plateforme. 

L’installation se fera via l’exécution d’un RPM donc uniquement sous Linux dans un premier temps. La solution est totalement compatible avec les clouds privés ou non. Il semblerait néanmoins que SAS n’envisage pas immédiatement de fournir son propre cloud peut-être pour des raisons partenariales, en effet les intégrateurs pourraient être fort impactés par un tel changement.

En revanche, la roadmap prévoie l’intégration prochaine de Docker et donc la conteneurisation pourrait rapidement devenir possible, ce qui est une bonne nouvelle. Il serait aussi prévu dans la roadmap d’intégrer Zeppelin.

Enfin, SAS Viya est accessible via de nombreuse REST API ce qui facilite l’interfaçage. 

Ici à Las Vegas, tout le monde ne parle plus que de Viya qui s’annonce comme la 4e grande plateforme de SAS.

Celle nouvelle page de l’histoire de SAS va, au-delà des aspects technologiques, imposer de nouvelles formes de fonctionnement tant au niveau contractuel qu’au niveau de la tarification.

La tendance générale est à l’accroissement de la souplesse et à la réduction maximale des contraintes tout en accroissant la qualité des prestations. SAS apporte une belle pierre à ce nouvel édifice de ce qu’il convient de nommer Big Data ou Data 2.0 !